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Conseil français du culte musulman : une institution en mal de représentation
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Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2013

La désignation du nouveau bureau du CFCM a rencontré des blocages à Paris, dimanche. La mise en place des instances est repoussée d'une semaine.
Le renouvellement des instances du Conseil français du culte musulman, le 8 juin dernier, a abouti, dimanche, à une nouvelle impasse décriée depuis déjà quelques mois. La liste du Rassemblement des musulmans de France (RMF), du président sortant, le Marocain Mohamed Moussaoui, dirigée par Anouar Kbibech, a remporté le scrutin avec 25 sièges, loin devant la liste de la Grande Mosquée de Paris (GMP), présidée par le recteur, Dalil Boubakeur, avec 8 sièges. Les Turcs du CCMTF, de Ahmet Ogras, ont obtenu 7 sièges. L'autre grande force, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont le nouveau président est, depuis le début du mois, Amar Lasfar, a refusé, comme en 2011, de participer, se tenant à l'écart du bras de fer pour l'élection du nouveau président, le week-end dernier.
On avait d'abord annoncé que Dalil Boubakeur serait le premier président pendant une durée de six ans, période pour laquelle le CFCM a été élu. Il serait donc en poste pour deux ans, selon une présidence tournante acquise, suite à une réforme des statuts, un nouveau président, Anouar Kbibech, lui succéderait pour la période 2015-2017, puis Ahmet Ogras, de 2017 à 2019. D'autre part, les petites structures se partageraient les strapontins dans les fédérations ou commissions. Première secousse samedi matin. Dalil Boubakeur a retiré sa candidature et l'a annoncé dans un entretien au Figaro : «Je ne suis pas un type insupportable qui s'accrocherait pour une gloriole personnelle. Je suis là au service de tous les musulmans.»
Il a proposé à sa place le Franco-Algérien, Chems-Eddine Hafiz, avocat, pas très apprécié par les Marocains du CFCM (majoritaires à la dernière élection). Ils lui reprochent d'être l'avocat du Front Polisario, véritable ligne rouge pour les Marocains. Son nom a donc été révoqué. Les négociations ont repris samedi, pour aboutir à une nouvelle candidature de Boubakeur et à son aboutissement. Cela faisait un peu désordre après les propos qu'il avait tenus au journaliste du Figaro : «Il y a un vrai désenchantement électoral. L'islam ne peut pas être un parti politique avec des majorités ou des minorités. Le consensus entre frères doit régner et non le triomphe des uns et l'humiliation des autres. Nous sommes humiliés et c'est intolérable. Surtout dans un cadre religieux. Non pas par la qualité des hommes ou des positions, mais par des critères électoraux numériques qui ont été pensés par l'administration lors de la création du CFCM. L'administration a imaginé que plus la surface d'une mosquée est grande, plus elle a une valeur religieuse. Nous avons toujours dit que ce système de mètres carrés serait source de conflits entre les nationalités d'origine. Le culte, c'est la pratique, et non un résultat géométrique ! »
Malgré tout, après une nuit, de samedi à dimanche, passée en palabres, le consensus semblait trouvé et Dalil Boubakeur serait intronisé dans la journée. Interrogé par nos soins, dimanche matin, sur ce scénario, Abdallah Zekri, de la Grande Mosquée de Paris, chargé des finances, président de l'Observatoire contre l'islamophobie, nous confirmait qu'un partage équilibré des postes au bureau ainsi que des chargés de mission avait été entériné. «Il fallait sauver les meubles. L'intérêt des musulmans avant tout», nous disait-il. A mots à peine couverts, il laissait entendre que des «signes» du ministère français de l'Intérieur, chargé du culte, avaient poussé au règlement des dissensions. Dimanche matin, les membres du CFCM se sont donc réunis une nouvelle fois, apparemment pour procéder à l'installation de l'instance.
Une «guéguerre» maroco-algérienne ?
C'était sans compter sur un nouveau coup de théâtre, dimanche à la mi-journée. Au téléphone, Abderrahmane Dahmane apprenait à El Watan que la délégation de la GMP a quitté la réunion. Quelques minutes plus tard, un communiqué, signé par M. Zekri, précisait les choses : «A la réunion d'aujourd'hui, les Marocains et les Turcs ont demandé plus de postes que prévu dans l'accord d'hier, au sein de la direction collégiale. Nous avons quitté la réunion du conseil d'administration, parce qu'on s'est aperçus qu'il y a eu une alliance stratégique entre Marocains et Turcs contre la Grande Mosquée de Paris, remettant en cause un accord que nous avons conclu, hier, pour sortir de l'impasse vers laquelle le CFCM se dirigeait.»
Ce nouvel échec établissait l'état compliqué, pour ne pas dire l'impasse, de la représentation des musulmans de France qui, bien souvent, restent des ressortissants de leur pays d'origine, avant de faire partie d'une véritable communauté musulmane. Pour Abdallah Zekri, il serait temps que les «musulmans posent leurs valises» et envisagent leur religion dans un contexte de citoyenneté française. On est loin du compte ! Finalement, hier, une délégation de la GMP, ainsi que des représentants du RMF devaient se retrouver au ministère de l'Intérieur français, afin d'établir d'abord un protocole d'accord écrit, contresigné par l'administration, pour fixer un rendez-vous dimanche prochain 30 juin, certainement place Beauveau, afin de mettre en place les instances qui auraient dû l'être une semaine plus tôt.
«Il faut que chacun mette de l'eau dans son ‘‘l'ben'' », assure en une formule plaisante Abdallah Zekri. «Les chantiers qui attendent la communauté musulmane sont importants, il est dommage de perdre du temps». Sachant que d'autre part, on est à deux semaines du début du Ramadhan.


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