Les habitants de Tala Amara ont vécu les premiers jours de Ramadan sans eau dans les robinets. Les coupures dues essentiellement à la vétusté du réseau d'adduction et de distribution y sont récurrentes. Les foyers ne sont alimentés que tard dans la nuit pendant trois heures de temps seulement. «Les conduites posées en 1974 sont défectueuses. Elles doivent être rénovées. Nous endurons le calvaire depuis le début de l'été, alors que le barrage de Taksebt situé à quelques kilomètres de nos maisons affiche un taux de remplissage de plus de 80%», dénoncent des membres du comité de village. L'autre problème soulevé a trait aux chutes de tension, très fréquentes en cette période de l'année. Les villageois attendent depuis des mois la fin des travaux de la niche devant abriter un nouveau poste électrique. L'état délabré de la route reliant Oued Aissi à Tizi Rached via Tala Amara constitue également un sujet de préoccupation pour les habitants. Pour éviter la circulation infernale de la RN 12, des automobilistes et des chauffeurs de camions traversent leur village, provoquant embouteillages et dégradation de la chaussée, déplorent encore les représentants de la population. «La conduite d'eau a éclaté par endroits sous le poids des engins empruntant ce tronçon à longueur de journée. L'Algérienne des eaux est intervenue pour entreprendre des travaux de réparation et colmater les fuites mais la canalisation lâchait de nouveau», disent-ils. «Notre village qui compte 46 chouhada est délaissé par les autorités locales. Routes défoncées, caniveaux obstrués, abribus inexistants, manque d'infrastructures de base, les insuffisances sont multiples dans notre village. Une plate-forme de revendications en 14 points énumérant les doléances des citoyens a été déjà transmise au président de l'APC mais elle est restée sans suite à ce jour. Nous avons tenu trois réunions de travail avec lui. Des promesses ont été faites quant à la prise en charge des problèmes de la population. On attend toujours leur concrétisation sur le terrain», affirment-ils. Les membres du comité de village n'excluent pas le recours à des actions de rue pour se faire entendre.