Des tickets dont les prix oscillent entre 1500 DA, pour les premières loges, 1200 DA, pour les places situées au centre, et 900 DA pour les dernières catégories. Le cirque italien Florilegio est de retour dans la capitale jusqu'au 25 août prochain pour une série de numéros divertissants. En ces soirées ramadhanesques, la destination du centre commercial Ardis est l'une des plus prisées par les familles accompagnées de leurs enfants. Et pour cause, le cirque Florilegio a posé son chapiteau sur une partie du parking. L'ambiance est plutôt festive en ce sixième jour de Ramadhan. Les bambins s'agitent dans tous les sens, pendant que les parents attendent leur tour pour obtenir le fameux sésame d'entrée. Des tickets dont les prix oscillent entre 1500 DA pour les premières loges, 1200 DA pour les places située au centre, et 900 DA pour les dernières catégories. Si les gens, particulièrement les petites bourses, trouvent le prix excessif, les organisateurs, de leur côté, affirment que les charges, notamment la location, reviennent cher. Ménagerie Une fois le sas de sécurité passé, les convives sont immédiatement plongés dans un décor typique de foire foraine. Ici et là des espaces de vente de boissons, de pop-corn et de crêpes sont à l'honneur. La priorité de l'heure n'est pas aux friandises mais à l'acquisition d'une bonne place permettant d'admirer le spectacle sous tous les angles. Après d'interminables changements de place, suivis d'un brouhaha assourdissant, les lumières baissent d'un cran. Façon singulière d'annoncer le début du spectacle. Le «la» est donné quelques minutes plus tard avec l'apparition de quatre imposants lions, accompagnés de leur maître, Steve Togni. Véritable homme orchestre, ce dernier se lance dans une course poursuite avec ses animaux avant de les inviter à une prestation du cerceau… de feu. Place ensuite à un enchaînement d'autres numéros aux sensations parfois fortes, à l'image de ces tortionnaires ou encore ces équilibristes au corps agile et à la chorégraphie des plus performantes. La ménagerie est des plus étoffées. Preuve en est avec la présence, entre autres, de tigres, d'otaries, de poneys, de zèbres, d'un hippopotame, d'alligators et de pitons. D'autres numéros à sensation ont été présentés au grand bonheur de certains, à l'image de ce gigantesque globe contenant des motos au moteur ronflant. La parade équestre est une autre séquence que les enfants ont beaucoup appréciée. La comédie burlesque a également occupé une place de choix avec le passage de clowns à l'imagination poussée à l'extrême… et au rire assuré. Le cirque Florilegio a présenté, en l'espace de deux heures, plus d'une vingtaine de numéros exécutés par une trentaine d'artistes issus de onze nationalités… dans un chapiteau, pouvant contenir environ 1500 places. Pour rappel, le cirque Florilegio s'est produit pour la première fois à Alger en 2004, sous la dénomination de Cirque Amar. Une entreprise, explique la directrice adjointe, Isabelle Giller, de droit national, du nom du fondateur, Ahmed Ben Amar el Gaïd, né à Bordj Bou Arréridj en 1880. Pour l'un des propriétaires, Steve Togni, le cirque a évolué depuis sa venue en Algérie. «Il y a eu un grand développement en Algérie. Nous avons réussi à instaurer une véritable tradition du cirque dans les familles algériennes. Je rencontre aujourd'hui des hommes qui étaient des enfants autrefois. Nous avons développé beaucoup de choses avec l'Algérie.» «Ce métier, c'est comme un tatouage qu'on se fait sur le corps» «Des liens se sont tissés et une sincérité s'est installée au fil du temps», explique-t-il. Notre interlocuteur rappelle qu'il est imprégné du virus du cirque. «Quand on touche à ce métier, c'est comme un tatouage qu'on se fait sur le corps. Je ne me vois pas faire un autre métier que celui du cirque. Je suis né dans les coulisses du cirque. Ce métier ouvre plusieurs portes. On passe des étoiles aux stèles. On vit plusieurs vies en même temps. Il y a certes certains sacrifices à faire», dit-il posément. A la question de savoir où en est le projet de création d'une école de cirque en Algérie, Steve Togni révèle que ce projet est en stand-bye. «Nous aimerions bien ouvrir cette école, mais cela ne dépend pas de nous. Nous comptons rencontrer prochainement des représentants des différents ministères.» Il est à noter qu'après Alger, le cirque Florilegio fera d'autres escales, jusqu'à l'année prochaine, à l'intérieur du pays, entre autres Tizi Ouzou, Touggourt et Tamnarasset. Mais pour cette escale ramadhanesque au parking du centre commerciale d'Ardis à Alger, le cirque Florilegio propose deux représentations par soirée : à 21h45 et à minuit.