Les habitants de cette cité dénoncent le non-lancement d'une enquête commodo et incommodo l Selon cetains responsables, ce parking ne sera opérationnel que dans sa partie inférieure. Rien ne va plus à la résidence La Concorde de Blida. Située sur le boulevard Mohamed Boudiaf (ex-20-Mètres) et construite par un promoteur privé, elle n'a de résidentiel que le nom. Chantiers éternels, saleté, manque d'aménagement…, voilà le triste décor qu'offre cette cité à ses occupants. Pis encore , la construction d'un parking au cœur même de la cité en question n'a pas fait que des heureux ! En effet, la plupart de ses occupants exigent la démolition de ce parking qui est implanté à quelques mètres seulement de chez eux ! La cause est évidente : ce parking à étages est situé juste en face de leurs fenêtres et balcons. Celui qui y gare son véhicule peut facilement voir l'intérieur des maisons et là il y a un problème…d'intimité. «Pour m'en convaincre, je suis monté aux étages supérieurs du parking et j'ai pu facilement voir l'intérieur de ma maison. J'ai vu mon épouse en train de cuisiner. C'est grave !», dénonce un riverain. Plus grave encore, la même personne ajoute : «Les ‘‘voyeurs'' y trouvent leur compte, car même à l'intérieur des toilettes on peut être vu à partir du parking ! Les petites fenêtres de ces toilettes ne cachent pas tout.» Des riverains regrettent le fait que le promoteur immobilier n'aie pas fait l'objet d'une enquête commodo et incommodo afin d'avoir un avis objectif et sérieux. En dehors de cette histoire d'«intimité», les plaignants évoquent aussi les nuisances sonores et la pollution atmosphérique provoqués par les va-et-vient incessants des véhicules, d'autant que le parking de 1500 m2 est non seulement implanté au cœur de leur cité, mais également non loin d'une école primaire où leurs enfants sont scolarisés. «On a opté pour cette promotion afin de vivre tranquilles et pour que nos enfants soient entourés d'espaces verts et non pour un gigantesque parking qui est source de tous les maux», insistent des riverains de la cité La Concorde. Chantiers abandonnés Et comme un malheur ne vient jamais seul, la promotion immobilière de La Concorde demeure un éternel chantier depuis déjà une vingtaine d'années. Même si les logements sont tous terminés, la construction d'un centre commercial est à l'arrêt depuis plusieurs années. Des engins ainsi que des déchets inertes, des planches de bois… sont posés à même le sol depuis belle lurette. Un décor qui reflète, d'après les riverains, le laisser- aller de la gérante de la promotion immobilière. Une situation qui a favorisé la prolifération des rongeurs et des insectes, nous dit-on. Au sous- sol des immeubles, des ateliers de menuiserie activent à longueur de journée, causant ainsi, aux locataires, davantage de bruit et de poussière. Les riverains, à travers le comité de quartier, n' y sont pas allés avec le dos de la cuillère pour exposer leur mal-vivre au wali de Blida. Il y a un peu plus d'un mois, une énième requête lui a été envoyée . «Suite à nos différentes correspondances relatives à l'état de dégradation et de déliquescence du cadre de vie à la résidence La Concorde, induites par l'abandon du projet par le promoteur, nous avons l'honneur de solliciter votre intervention pour mettre fin à une situation alarmante qui expose notre quartier à d'énormes problèmes… Nous vous signalons que le projet de construction de la résidence La Concorde dure depuis presque trente ans et n'est toujours pas achevé, et ce, en violation des dispositions de la loi 08/15 du 20/07/2008 portant achèvement et mise en conformité des constructions», lit-on dans la requête en question. Les rédacteurs de cette lettre de dénonciation revendiquent l'annulation de l'exploitation du parking et exigent carrément sa démolition. Ils demandent aussi l'achèvement, en urgence, des travaux abandonnés par le promoteur, l'enlèvement de la séparation et des autres obstacles provisoires implantés à l'intérieur de la cour commune des blocs C6, C7 et C8, ainsi que le ramassage des matériels et matériaux de construction déposés à la résidence. Les riverains exigent également la fermeture des ateliers de menuiserie et de ferronnerie activant au sous-sol de la résidence et nuisibles à l'environnement, la réparation de l'étanchéité des terrasses, le nettoyage et le déblaiement des ordures et des déchets déposés et accumulés par les différents ateliers au centre de la résidence. «Ces déchets ont favorisé la prolifération de rats et de chiens errants qui sont source de maladies infectieuses pour tous les habitants», insistent-ils. «On est pourtant dans une cité soi-disant résidentielle», regrettent-ils. Le son de cloche de la promotrice Mme Hayet Hachelef, gérante de la promotion immobilière La Concorde, essaye de jouer l'apaisement. Elle déclare que le parking n'est opérationnel que dans sa partie inférieure, celle qui n'est pas en face des fenêtres et balcons des riverains. «Je compte installer un brise-vue sur la façade donnant aux riverains afin de préserver leur intimité. Mais techniquement parlant, cela exige des études, et ce pour que les normes de sécurité ne soient pas bafouées», réplique-t-elle. Concernant certains retards de chantiers, Mme Hachelef déclare que tout projet de construction est lié généralement au financement bancaire et qu'il n'est pas toujours évident de contracter des crédits.