Centre d'accueil de Boukhalfa : Vacataire depuis 11 ans Une jeune femme, K.A, employée au centre d'accueil des enfants abandonnés à Boukhalfa, (4km à l'ouest de Tizi Ouzou), attend toujours la régularisation de sa situation depuis 2002. Comme tous les vacataires de ce centre d'accueil dépendant de la direction de l'action sociale de Tizi Ouzou, s'occupant des enfants délaissés par leurs familles, la jeune dame a été engagée en 2002 dans le cadre du filet social et payée 3000 DA par mois. Depuis 2005, son salaire en tant que vacataire n'est que de 9000 DA. «Je veux avoir mon statut de permanente comme tous les fonctionnaires de l'administration de cet établissement, et travailler 8 h par jour au lieu de 5h. Mon salaire est insignifiant et ne couvre pas mes dépenses élémentaires», dira-t-elle et d'ajouter : «J'ai adressé des requêtes aux différentes administrations concernées et autorités locales. J‘ai même envoyé une lettre au ministre de la Solidarité nationale pour la régularisation de mon statut mais mes lettres sont restées sans suite». Rabéa Saim Makouda : Les villageois protestent
Les citoyens de plusieurs villages de la commune de Makouda (19 km au nord de Tizi-Ouzou), ont mené dimanche dernier une action de protestation pour exiger l'achèvement des travaux d'amélioration urbaine du chef-lieu de daïra. «L'aménagement et le revêtement de la route nationale, l'achèvement des travaux de raccordement au gaz naturel, la mise en service de la nouvelle conduite AEP, le renforcement du réseau électrique, le lancement des travaux de réalisation de la mini-gare et l'installation d'un bureau des contributions dans le chef-lieu», sont entre autres, les revendications relevées dans un document rendu public. Les protestataires ont notamment bloqué la circulation sur la RN 72 et sur les axes routiers du chef-lieu de daïra à l'aide de barricades de fortune (pneus brûlés, troncs d'arbres et autres obstacles divers), avant de procéder à la fermeture des sièges de la daïra, de la mairie et du bureau de l'ADE à Makouda. Des banderoles portant des slogans «Makouda en colère, Makouda sinistrée… », ont été accrochées au-devant de ces édifices publics. Cette action est intervenue 6 mois après celle de févier dernier. Les villageois ont formulé alors les mêmes revendications au président de l'APC, au chef de daïra et aux autorités de wilaya. Ces dernières leur avaient signifié que tous les projets seront livrés au plus tard le 15 avril 2013, notamment pour ce qui est de l'amélioration urbaine. «Rien n'a été réalisé de tout ce qui nous a été promis jusque-là», clament-ils. Les protestataires dénoncent en outre la situation qui prévaut dans leurs villages respectifs, telles que les pénuries d'eau potable, l'impraticabilité des routes, l'absence d'éclairage public, etc. Ils s'insurgent aussi contre des «irrégularités enregistrées sur la liste des sinistrés de février 2012», relèvent-ils en demandant par ailleurs l'ouverture du stade communal, la reprise du projet de réalisation d'un foyer de jeunes, celui d'une gare routière, ainsi que la dotation de la polyclinique en équipements nécessaires. Farid Guellil Tadmaït : Manque d'eau à Aït Khercha
Les habitants du village Aït Khercha, dans la commune de Tadmaït, subissent depuis des années le calvaire des pénuries d'eau potable. Les 3000 habitants de ce village se disent livrés à eux-mêmes dans cette déplorable situation, car la quantité d'eau reçue est très insuffisante, particulièrement en cette période de canicule. Ils considèrent qu'il n'y a aucune raison valable pour que les services concernés les pénalisent de la sorte et ne prennent pas leurs doléances en charge, d'autant que «nos factures de consommation sont payées régulièrement et à temps», nous dira un villageois. Selon notre interlocuteur, «c'est le désarroi total pendant la saison estivale, car nous n'avons de l'eau de robinet que pendant deux heures chaque deux jours. Nous interpellons instamment les services concernés pour trouver une solution à ce problème dont souffre toute une population», ajoute notre interlocuteur. A signaler que le réseau d'alimentation (AEP) du village est vétuste, d'où des pannes en permanence avec des fuites qui éclatent ça et là. Les services de l'Algérienne des eaux (ADE) et ceux de l'hydraulique ont promis depuis l'année dernière de rénover le réseau de distribution, mais sur le terrain rien de concret à ce jour, selon les villageois concernés. Rachid Aissiou