Grand moment de réconciliation au FLN à Oran. Une réconciliation toute relative, toutefois. La tendance appuyant le colonel Mustapha Abid et celle activant sous la houlette des onze membres de la commission de restructuration du parti que coordonne Mohamed Fréha, ont enfin fini par se rallier. Le siège de la Kasma 2 (Rue Khemisti), s'est avéré trop exigu, samedi, pour contenir les partisans des deux camps. Le rassemblement « tant espéré » a enfin eu lieu au terme d'une réunion marathon, désormais qualifiée de « fraternelle », par les deux protagonistes qui ont fini par resserrer leurs rangs. Les échéances électorales de 2007 ont sans doute inspiré les deux parties « pour faire front uni. » Un front uni qui exclut pour l'instant Djelloul Brahma, (ex-Mohafedh et actuel président de l'assemblée de la wilaya) qui n'a pas été invité à rejoindre l'alliance censée, cette fois, « contrer une nouvelle tendance rivale roulant pour monsieur Hout, le superviseur désigné par Belkhadem. » Ainsi, la ligne de démarcation change de camps. Les deux désormais alliés (Fréha et Abid) ne jurent, à présent, que sur l'achèvement de la restructuration de la base à travers les assemblées générales électives, pour dégager les 37 Kasmas devant former la Mouhafadha. La course contre la montre est ainsi lancée. Pas de temps à perdre, les joutes électorales de 2007 étant pour bien tôt. « Une vingtaine de Kasmas sont déjà élues. Toutes les autres le seront avant la fin du mois », projette M.Fréha qui se dit « décidé à barrer la route aux opportunistes. » Voilà un nouveau terme pour désigner la nouvelle tendance rivale activant désormais sous la bannière de M.Hout. « Nous sommes tous derrière Belkhadem mais, le superviseur qu'il a désigné (Hout NDLR), est mal entouré et mal conseillé. Il y a des parties qui ne veulent pas de cette réconciliation et qui alimentent les scissions... » Les reproches de M.Fréha pleuvent contre les 28 cadres choisis par l'émissaire de Belkhadem, pour asseoir définitivement sa propre architecture appelée à être encrée localement au parti.