L'union locale UGTA Rouiba envisage d'organiser, après-demain, un rassemblement des travailleurs de la zone de Rouiba pour revendiquer la sauvegarde des entités économiques pour lesquelles des stratégies de « destruction sont mises en œuvre ». Ainsi, les travailleurs de la SNVI organiseront une marche vers Rouiba pour réclamer une solution adéquate pour leur entreprise. En effet, les travailleurs de la zone de Rouiba n'ont pas manqué, dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, d'affirmer que la révision des salaires est devenue une « nécessité incontournable ». A l'issue du rassemblement des syndicalistes de la zone de Rouiba, le 16 mai dernier, les 500 participants ont réalisé « l'ampleur du marasme social consécutif à la déconfiture des entreprises et des entités économiques implantées à Rouiba par le fait de la gabegie, de l'absence quasi-totale de stratégies commerciales réfléchies et cohérentes à même de relancer ces entreprises publiques », relève l'union locale de l'UGTA. Pour l'union de Rouiba, les conditions sociales des travailleurs frisent « la clochardisation » à cause d'un pouvoir d'achat en régression constante. Les syndicalistes imputent la responsabilité de cette situation à « certains cadres gestionnaires retraités, aventuristes et totalement désintéressés de l'avenir des organismes qu'ils dirigent ». Devant ce constat, les syndicalistes dénoncent le « bradage du patrimoine de ces entreprises » et mettent en exergue que ces opérations vont faciliter la « liquidation pure et simple » des entreprises puisqu'elles ne sont pas « engrangées dans un plan économique » qui mette en valeur leur relance. A cet effet, les travailleurs demandent, au préalable, l'assainissement des biens, leur revalorisation sur la base des prix actuels et, enfin, leurs cessions à des prix permettant de tels objectifs, à savoir la relance des entreprises. Les syndicalistes ont relevé la « contradiction évidente » entre l'objectif du président qui vise à diminuer le chômage en intégrant la jeunesse diplômée dans le monde du travail, et la stratégie des SGP et des entreprises publiques, qui « s'entêtent » à maintenir dans des postes de décisions stratégiques des retraités.