La Coordination nationale des enseignants de français d'Algérie (Cnefa), qui est également membre de la FIPF, veut ratisser large afin de participer à la promotion de cette langue. Agréée récemment par le ministère de l'Intérieur, cette structure composée d'une équipe très dynamique, commence d'ores et déjà à faire parler d'elle. Les rencontres organisées par la Cnefa, notamment à El Bayadh, Tipasa et à Béjaïa, ont marqué un début prometteur pour cette coordination aux objectifs ambitieux. «Nous avons des objectifs très intéressants. Nous attendons seulement les moyens financiers des pouvoirs publics pour nous impliquer davantage dans la promotion de la langue française en Algérie», nous dira M. Outahar, coordinateur de la Cnefa, qui tient à souligner également que la Coordination qu'il préside ne dispose toujours pas de siège et ne bénéficie d'aucune subvention. D'ailleurs, selon lui, les rencontres organisées par la Cnefa ont été autofinancées par les adhérents. Par ailleurs, l'usage du français reprend de plus en plus ses lettres de noblesse en Algérie, notamment avec la presse francophone qui continue de gagner un lectorat assidu. L'université forme chaque année des milliers de diplômés en littérature française, histoire d'étoffer les effectifs dans les paliers d'enseignement à travers les quatre coins du pays. Les antennes de l'Institut français en Algérie sont souvent prises d'assaut par des jeunes en quête de perfectionnement en langue française. Cela, sans parler des étudiants qui convoitent ces établissements pour subir des tests de langue comme le TCF, DELF et DALF. Des universitaires affirment que la langue de Molière est toujours omniprésente dans notre pays. «La francophonie en Algérie n'est pas un mythe, mais au contraire une réalité», a estimé un enseignant. «Tout ce potentiel et ces initiatives doivent être mis en valeur de manière constante afin de développer les mécanismes nécessaires pour la promotion de cette langue», a ajouté le coordinateur de la Cnefa. Même si l'Algérie n'est pas membre de l'organisation internationale de francophonie, il n'en demeure pas moins que la langue française reste un outil incontournable dans le pays.