Les embouteillages deviennent un véritable cauchemar pour le citoyen. En attendant un plan de circulation digne de ce nom à Médéa, la ville croule sous le poids d'impressionnants embouteillages d'automobiles. La voiture s'est imposée d'elle-même dans la vie quotidienne des habitants de Médéa. Le luxe d'autrefois est devenu aujourd'hui un moyen de transport indispensable pour la famille devant le calvaire causé par le transport public urbain et le diktat des chauffeurs de taxi. Mais cette multiplication rapide du parc automobile au chef-lieu de wilaya n'a pas tardé à engendrer une situation asphyxiante et catastrophique dans les ruelles étroites, datant de l'ère coloniale. Une vraie galère et une perte de temps pour les piétons et les automobilistes qui empruntent, au quotidien, un centre-ville encombré pour se rendre au travail. Les enfants sont, quant à eux, obligés de se faufiler très difficilement entre les véhicules pour pouvoir traverser, au risque de leur vie, le trajet qui les mène à l'école. Le plan de circulation actuel de la ville, qui n'a pas changé d'un iota depuis un demi-siècle, est toujours desservi par deux voies principales.Elles sont incontournables pour l'automobiliste qui veut joindre le nord du centre-ville au sud, où de l'ouest à l'est. Ces deux voies sont caractérisées par la circulation de poids lourds et de tracteurs reconvertis en transporteurs de matériaux ou d'eau qui ont ruralisé la ville, alors que leur place devrait être normalement dans les champs agricoles au service de la campagne labours-semailles. Des semi-remorques sont autorisés également à passer par les boulevards d'El M'sallah et Zerrouakh au milieu des habitations individuelles, des HLM, des établissements scolaires (CEM et lycées), de la cité universitaire des filles, la faculté des droits, la Banque centrale... Aussi, cette situation est aggravée par le stationnement anarchique de voitures qui, par leurs manœuvres, accentuent davantage le phénomène. Ces scènes fâcheuses se déroulent parfois sous le regard des agents de l'ordre qui sont mis parfois dans l'embarras devant le flux considérable de véhicules qui déferlent de partout. Les automobilistes viennent généralement des 64 communes de la wilaya, vu qu'ils sont obligés de régler leurs dossiers administratifs au du chef-lieu de wilaya dans les différentes directions implantées au centre-ville. Certains «malicieux», devant cette situation infernale de la circulation, ont carrément opté pour l'utilisation de motocycle, abandonnant la voiture au garage pour se déplacer à travers la ville afin de contourner les impressionnants bouchons qui se forment quotidiennement sur plusieurs voies d'accès de l'agglomération urbaine de Médéa. Donc, l'urgence d'un nouveau plan de circulation (annoncé de longue date) se fait vivement ressentir et devra être accompagné par de gros projets de modernisation de la ville, tels que l'implantation de trémies et d'autres ouvrages d'art pour décongestionner la circulation, car les trois feux rouges installés l'année dernière n'ont pas eu une grande influence sur la fluidité. Le contraire s'est produit dans un état des lieux déjà chaotique. Aussi, il convient d'encourager des investisseurs à ériger des parcs de stationnement à la verticale dans la zone périphérique et inviter par ailleurs le promoteur du parc de stationnement à la cité Kali (centre-ville) à accélérer son ouverture, car les délais impartis pour sa réalisation ont été largement dépassés.