Les retraités de Sonelgaz ont manifesté, mardi dernier, devant la direction générale du groupe, à Alger-Centre, afin de revendiquer les 20% de leur retraite complémentaire qu'ils n'ont pas touchés depuis trois mois, a déclaré un des retraités contestataires. Le fonds de retraites complémentaires créé en 1997 pour compenser les pensions des travailleurs ayant pris leur retraite entre 1986 et 1997 a été mis sous la responsabilité de la Mutuelle générale des travailleurs des industries électriques et gazières (Muteg) ; il est géré par un conseil de gestion présidé à l'époque par Telli Achour, actuellement président de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG). Pour Abdelkader Benfodda, ex-président de la Muteg (entre 1999 à 2002), «la cause du blocage est le conflit qui oppose le nouveau président du conseil d'administration, Laïd Lasledj, et l'ancien, Telli Achour, qui refuse toujours de soumettre sa démission de la présidence du conseil de gestion du fonds de retraite complémentaire». Dans un communiqué rendu public, signé par Laïd Lasladj, la Muteg déclare qu'«elle peut être amenée à cesser les paiement des retraites complémentaires si le FNTIEG refuse toujours d'assumer ses responsabilités en tant que propriétaire du fonds de retraites complémentaires». Selon M. Benfodda, l'élection de Laïd Lasledj à la tête du conseil d'administration n'a pas été du goût de la direction de l'entreprise publique, qui «veut toujour garder une main sur la Muteg, explique-t-il, c'est la raison pour laquelle le fonds a été bloqué». Les travailleurs restent focalisés sur ce point. Ils affirment avoir rencontré, le jour de la manifestation, Telli Achour qui les a renvoyés encore une fois à la Muteg. «Nous ne savons pas qui voir car ce sont tous nos chefs qui se dégagent de la responsabilité de notre situation !», nous a confié un retraité.