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«Organiser un festival est devenu un véritable défi pour la Fédération» Chihab Baloul. président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM)
Dans cet entretien, le président de la Fédération algérienne des sports mécaniques, Chihab Baloul, fait le point sur les différents événements réalisés par la FASM et surtout les difficultés et les lacunes qui pénalisent le secteur des sports mécaniques en Algérie -Le Festival national des sports mécaniques en est à sa 11e édition. Quel bilan faites-vous de cette compétition ? Le Festival national des sports mécaniques est devenu une tradition inscrite dans le programme de la fédération depuis 11 ans, il draine un nombre important de participants d'année à année. Chaque année, il clôture la saison sportive des sports mécaniques riche en activités ces dernières années. Il a visité les villes du Sud, à savoir Illizi, Adrar et Béchar, ce que nous considérons comme une contribution des sports mécaniques pour consolider les relations entre les jeunes du Sud et du Nord. Au programme du festival de cette saison à Tamanrasset, du 20 au 26 novembre, un rallye de régularité auto/moto, un stage de karting, un enduro moto et 4x4, un moto-cross et un gymkhana auto et moto. Plus de 260 pilotes vont y participer. Cette année, un programme mis en place par la FASM a pris en considération l'organisation du championnat d'Algérie des rallyes avec spéciales pour la première fois. La Fédération a pu organiser deux épreuves de ce championnat, une au Djurdjura et à Tikjda, et la deuxième, le rallye du Titterri, en plus de l'annulation de deux autres épreuves, celle de Tizi Ouzou et d'Alger pour des raisons qui dépassent la volonté de la Fédération. Par ailleurs, l'organisation de la 11e édition du rallye international des Colombes a été un véritable défi compte tenu des moyens dont dispose la Fédération. Ce rallye, qui a permis la promotion du sport féminin en sports mécaniques, mérite d'être considéré à sa juste valeur. -Quelles sont les différentes disciplines au programme ? La Fédération a tracé un programme dans l'objectif de répondre aux attentes des pilotes de toutes les catégories. Pour cela, un championnat de rallye de régularité est mis en œuvre. Le championnat des rallyes avec spéciales, le championnat de moto-cross, le championnat d'enduro et le championnat de karting. Mais afin de réaliser tout ce programme, il est important de mettre les infrastructures adéquates à chaque discipline, notamment les circuits de vitesse, les circuits de moto-cross et les circuits de karting. Sans ces structures, nous allons tout simplement assister à la disparition des disciplines importantes en sports mécaniques -Y a-t-il des subventions de la tutelle ou d'autres partenaires particuliers ? Jusqu'à présent, la seule ressource essentielle de la Fédération est la subvention du MJS. Sans cette aide, la Fédération ne peut répondre aux attentes de ces adhérents. Mais je pense que si l'Etat mettait à la disposition de la Fédération des circuits permanents, nous pourrions éventuellement nous autofinancer. Pour les partenaires, ces derniers sont tributaires des relations personnelles. J'ai remarqué qu'ils préfèrent sponsoriser des organismes privés que la Fédération, malgré le nombre important de dossiers déposés à leur niveau. Vous avez dû le remarquer, le rallye des Colombes n'a pas bénéficié de sponsoring. -Combien coûte une manifestation nationale et internationale pour la FASM ? Ce que je peux vous dire, c'est qu'on ne peut pas estimer réellement le coût d'une compétition pour la simple raison que cela varie d'une compétition à une autre, comme cela dépend du nombre de participants et de la logistique qu'il faut mettre en place dans le processus de l'organisation d'un rallye. Il y a des centaines de gendarmes, de policiers et d'agents de la Protection civile qui sont mis à notre disposition à titre gracieux par les forces de sécurité, et à qui d'ailleurs je rends un vibrant hommage. Il y a également les moyens des DJS et parfois des APC que nous traversons. Si nous devions payer tous ces gens, eh bien nous n'organiserons plus de rallye en Algérie. -Un dernier mot... Je tiens tout simplement à remercier tous ceux qui contribuent à la réussite de nos activités, notamment le MJS, la Gendarmerie nationale, la DGSN, la Protection civile et les directions de la jeunesse qui nous accueillent avec patience et les quelques partenaires qui nous ont fait confiance. Aussi, je tiens à remercier les pilotes qui sont toujours avec nous, et je les salue fortement pour leur persévérance. Y. O.