L'Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) a accordé 11 autorisations à autant d'opérateurs pour l'exploitation des services de transfert de la voix sur Internet (VOIP), a indiqué cet organisme dans un communiqué rendu public. Le marché de la VOIP a été ouvert à la concurrence, rappelle-t-on, il y a une année. Les onze opérateurs sont l'EEPAD, Smart Link Communication, Webcom, Last Net Algeria, Vocalone, Icosnet, Webphone Network, Satellis, Ecomsium, Anouar net, Wataniya Telecom Algérie. L'ARPT a annoncé avoir décidé de suspendre désormais toute attribution d'autorisations pour ce genre de services. En clair, l'ouverture à la concurrence vient d'être refermée après la sélection des 11 opérateurs sus-mentionnés. Elle explique cette suspension par la réalisation d'une étude sur les perspectives d'évolution de cette activité et son impact sur le marché des télécommunications. Cette étude sera incessamment diligentée, souligne-t-on encore. Elle vise, selon le communiqué, à mieux appréhender les différents aspects aussi bien réglementaires, techniques qu'économiques associés à l'introduction des services de VOIP sur le marché de la téléphonie de base. Les recettes du marché de la voix sur IP ou la téléphonie sur Internet sont estimées à 2 millions de dollars par mois. Les tarifs proposés seraient beaucoup plus bas que ceux de la téléphonie classique. Il s'agit d'un créneau porteur et qui intéresse plusieurs opérateurs. La voix sur IP a été introduite la première fois en 2002 quand l'ARPT a accordé à titre expérimental des autorisations à quatre fournisseurs d'accès à Internet avant de les geler. Elle avait justifié cette décision par le vide juridique qui existe en la matière.