Depuis 1989, les personnes à mobilité réduite bénéficient tous les cinq ans d'une licence d'importation d'un véhicule aménagé à un prix hors taxe, pourvu qu'ils soient détenteurs d'un permis de conduire de catégorie F et que pas moins de trois experts médicaux aient dûment validé leurs handicaps. Après avoir commandé un véhicule à boîte à vitesse automatique chez un concessionnaire du fait d'un handicap à un membre inférieur et après une attente de plus de 8 longs mois, Hadj-Youcef Kamel, atteint d'une poliomyélite dans son enfance, aujourd'hui âgé de 45 ans et père de 2 enfants, a été contacté par le vendeur de voiture qui lui réclame de s'acquitter de la totalité du prix TTC de la voiture car, lui est-il précisé, les services des douanes refusent de reconnaître la validité de la licence. Pour cette institution, les aménagements mécaniques et techniques spécifiques des véhicules pour handicapés sont des options, lui explique-t-on. Il s'élève contre cette décision qu'il qualifie d'«arbitraire et illégale» et se demande pourquoi les personnes à mobilité réduite sont-elles toujours opprimées dans ce pays ! «Le délai pour acquérir cette fameuse licence a été allongé à 7 ans et voilà que la douane refuse d'en reconnaître les dispositions. Nous sommes environ 35 personnes chez un même concessionnaire qui souffrons de cette situation. Les lois et la réglementation en vigueur sont foulées aux pieds par une institution étatique sans que nul n'y trouve rien à redire», se plaint-il.