Les habitants du village Aïn Sidi Messaoud, situé entre El Eulma, Belaâ et Guelta Zarga, sont toujours en quête d'une prise en charge de leurs préoccupations. Le manque d'eau potable, les moyens de transport insuffisants, le non-raccordement au gaz naturel, l'absence d'infrastructures de santé, le taux de chômage très élève chez les jeunes, ne représentent qu'un échantillon d'une liste encore longue. Les habitants réclament des solutions à travers la programmation de projets de développement qui puissent répondre à leurs aspirations. La population souffre le martyre à cause du manque d'eau potable. Devant cette pénible situation, les habitants sont souvent obligés de s'approvisionner dans la pure tradition, c'est à dire à dos d'âne, et ce dans la plupart des cas, car recourir à l'eau des citernes n'est pas à la portée de toutes les bourses, cédée à pas moins de 800 DA. Les habitants se plaignent aussi des difficiles conditions qu'ils vivent chaque jour en cet hiver, en raison du retard mis dans le raccordement de leur localité au réseau du gaz naturel. Ils disent souffrir énormément avec le transport des bonbonnes de gaz butane, chères et rares en pareille période. La crise de moyens de transport est l'autre point signalé par les villageois. Ces derniers sont contraints de marcher des kilomètres pour rejoindre le carrefour de différentes lignes de transport. Mais là encore il n'est pas aisé de trouver une place. Les plus touchés sont incontestablement les écoliers, avec les répercussions d'une telle situation sur les conditions de scolarisation. La prise en charge sanitaire fait sérieusement défaut au sein d'Aïn Sidi Messaoud. En l'absence d'un centre de soin, les malades se déplacent vers les régions limitrophes, des fois pour une simple injection. Et pour s'y rendre, c'est un véritable parcours du combattant. Les jeunes sont abandonnés, et livrés à l'oisiveté, puisque il n'existe aucune structure de loisirs : ni maison de jeunes ni stade de football. Le village souffre de plusieurs autres manques, dont un grand déficit en aide rural. La population attend toujours des pouvoirs publics un geste salvateur synonyme de réduction de la misère et de l'isolement.