Situé à quelques kilomètres à l'est de la commune de Settara, le village dit Bordj Ali souffre depuis plusieurs années de l'absence des commodités les plus élémentaires. Cette population rurale dont le nombre est estimé à environ 3000 âmes, souffre le martyre malgré les appels de détresse répétés. Leurs préoccupations sont multiples : ni gaz, ni eau potable, ni routes praticables ni travail. Ces villageois qui manifestent leur envie de sortir de cette pénible existence, accusent les responsables locaux de les avoir mis à l'écart. Selon eux, "le gaz de ville est une promesse qui a été faite à maintes reprises, notamment lors des campagnes électorales où les candidats n'hésitent à faire des promesses et s'engagent dans des projets qu'ils sont incapables de réaliser", nous dira un villageois. Les préoccupations et les désespoirs ne s'arrêtent pas là pour ces habitants. Ce village perdu quelque part dans les montagnes d'El Milia est toujours privé d'eau potable. Les habitants parcourent de longues distances pour s'en approvisionner. L'âne et les chevaux sont les moyens de transport des habitants vu que les routes sont impraticables. "Certains pensent que nous avons choisi ce mode de vie qui se rapproche des traditions de tous les villageois algériens, mais en réalité ce n'est pas un choix... nous sommes obligés de nous adapter avec la situation pour pouvoir survivre", dira un autre habitant du village. En ce qui concerne l'emploi, les jeunes de Bordj Ali sont rongés par le chômage et l'oisiveté, aucune opportunité d'emploi ne leur est offerte. Les plus chanceux sont ceux qui ont trouvé un emploi dans le cadre du dispositif de l'Anem ou du filet social. D'autres exercent des activités agricoles malgré le manque de moyens. La vie active se limite généralement à des petits métiers tels que les emplois dans les huileries ou les écuries. Mais les habitants gardent toujours l'espoir de connaître des jours meilleurs dans les années avenir. M S Nom Adresse email