La bataille de Zaâtcha revisitée S'inscrivant dans le cadre d'une série de rencontres, initiées par l'APW de Biskra, portant sur le thème des «Résistances populaires au colonialisme», un premier colloque sur la bataille de Zaâtcha s'est tenu les 17 et 18 février à la salle des conférences du musée du colonel Chaâbani. Cette rencontre, organisée par l'association Ourthilani, a permis, à travers une dizaine de communications présentées par des historiens et des universitaires, de mettre en lumière les causes et les circonstances, le contexte et les conséquences de cette célèbre bataille menée en août 1849 par les habitants des Ziban contre l'occupation française. Voulant étendre sa domination vers le sud algérien, l'administration coloniale a mobilisé quelque 4500 soldats pour réduire par les armes le ksar ancestral de Lichana, situé à 30 km au sud-ouest de Biskra qui était devenu un foyer de résistance dirigé, avec l'assentiment des zaouïa, par Chikh Bouziane, son fils Hassan et Moussa Darkaoui. Après des semaines de siège de cette oasis et de luttes acharnées, parfois au corps à corps, l'armée coloniale, mieux équipée, est parvenue à pénétrer dans les palmeraies et à prendre le ksar au prix de lourdes pertes dans ses rangs, attestent les historiens. On dénombre environ 1500 soldats dont 80 officiers tués du côté des forces coloniales et plus de 800 morts de celui des résistants. En représailles, les chefs militaires ont alors ordonné la destruction du ksar et de brûler 10 000 palmiers-dattiers faisant la prospérité des autochtones. Afin de prévenir toutes velléités de résistance ou de révolte contre l'ordre colonial, ils ont décapité et exposé les têtes des trois chefs de la bataille de Zaâtcha sur une place publique de Biskra et de Constantine avant de les expédier vers la France. A l'instar du comité constitué en 2012 pour militer en faveur du retour de Baba Merzoug, canon unique en son genre qui défendait la baie d'Alger et qui orne actuellement le port de Brest, les participants à ce colloque ont appelé à la constitution d'un comté qui aura pour mission d'œuvrer en Algérie et en France pour que les têtes de Chikh Bouziane, son fils Hassan et Kaïd Darkaoui, conservés dans un musée en France, soient rendus à leur terre natale.
Arrestation de l'agresseur de plusieurs femmes Après des semaines d'investigations menées par les agents de la police judiciaire de la 4e sûreté urbaine de Biskra, l'agresseur de plusieurs femmes et de jeunes filles a été arrêté, a-t-on appris de sources fiables. Il s'agit d'un jeune homme, âgé de 24 ans qui écumait les quartiers populaires de la cité Benayat, des 726 Logements, Darnouni et des immeubles de la zone ouest pour s'en prendre uniquement à la gent féminine. C'est l'exploitation des témoignages des victimes et l'élaboration d'un portrait robot qui a permis de mettre un terme aux agissements misogynes de ce malfaiteur, indique-t-on. Accusé de coups et blessures, de vols avec violence, de port d'armes blanches et de tentative de viols et cela à l'encontre de plusieurs femmes et filles, le mis en cause a été placé, hier, en détention préventive sur ordre du procureur de la République.