Les habitations individuelles traditionnelles qui caractérisent notamment la banlieue algéroise sont en voie de disparition. Ces constructions qui reflètent le vrai style architectural algérois ont été réduites de près de 50%. « Vers la fin des années 1990, les maisons traditionnelles étaient d'environ 47 000, selon les chiffres officiels de la wilaya d'Alger. Aujourd'hui, elles ne dépassent pas les 25 000 », assurent des sources proches du service de l'urbanisme de la wilaya d'Alger. Ces mêmes sources, ajoutent : « Les habitations encore debout risquent de disparaître complètement dans les quelques années à venir. » La disparition de ces constructions fera de la capitale une ville sans style particulier, de façon définitive. Les raisons de la disparition des habitations traditionnelles sont multiples. Dans de nombreux cas, ces maisons tombent en ruine en raison de leur vétusté. « Certains propriétaires détruisent leurs maisons pour en construire d'autres dans un style plus moderne », informent nos sources avant d'ajouter que beaucoup de maisons sont également détruites pour des raisons d'héritages. « Les héritiers d'un terrain à caractère agricole sont, bien souvent, obligés de détruire les anciennes bâtisses dans le but de définir de façon plus ou moins équitable la propriété de chacun d'entre eux », soulignent nos sources. Qu'ils s'agisse de constructions traditionnelles ou d'immeubles hérités de la période coloniale, le problème de restauration se pose actuellement avec acuité. D'après les chiffres officiels, les immeubles vétustes dans la capitale dépassent les 20 000.