KL'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) vient de procéder à une distribution de vivres à quelque 90 000 réfugiés supplémentaires, en raison de la détérioration de la situation. Il s'agit essentiellement des fonctionnaires qui n'ont pas perçu de salaires depuis mars, en raison de la suspension des aides internationales directes à l'Autorité palestinienne depuis l'arrivée au pouvoir du mouvement Hamas. « L'UNRWA a élargi son programme d'aide d'urgence pour les réfugiés de la bande de Ghaza en raison de la détérioration de leurs conditions de vie », a déclaré John Ging, le responsable de l'Unrwa dans la bande de Ghaza. L'UNRWA fournit une aide alimentaire à 725 000 réfugiés palestiniens dans la bande de Ghaza. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont suspendu leurs aides financières après l'entrée en fonction fin mars du gouvernement Hamas. Ils ont conditionné la reprise de ces aides à la reconnaissance par le Hamas du droit à l'existence d'Israël, des accords israélo-palestiniens et l'abandon de la lutte armée. Un crime de guerre KDes réservistes de l'armée israélienne ont appelé les militaires à « refuser de tirer sur Ghaza » pour ne pas faire de nouvelles victimes civiles palestiniennes, dans des encarts publiés vendredi dans la presse. « Nous appelons les soldats d'active et de réserve, les artilleurs, les aviateurs et les marins de refuser de tirer sur Ghaza après la mort de dizaines de civils innocents dont de nombreux enfants », écrivent les réservistes du mouvement Courage de refuser. « Ces tirs à distance en direction d'une des zones les plus peuplées de la planète constituent un crime de guerre, violant le code éthique de l'armée, et en plus ont pour seul effet d'intensifier les tirs de roquettes contre Israël », soulignent-ils. Le mouvement Courage de refuser avait recueilli en 2002 les signatures de plus de 560 soldats et officiers de réserve sur un document les engageant à ne pas servir dans le territoire palestinien occupé. Parmi les signataires, plusieurs dizaines ont été incarcérés en 2002 et 2003 pour refus de rejoindre leurs unités, pendant des périodes de deux à quatre semaines. Ensuite, l'armée a quasiment stoppé ses poursuites, pour ne pas donner plus d'écho à un mouvement contestataire. L'Association des droits civiques, l'une des principales ONG de défense des droits de l'Homme en Israël, a appelé à « ne pas tuer des enfants au nom de notre sécurité », dans des encarts sur fond noir publiés vendredi. Swift KLa Banque nationale des Pays-Bas (DNB) savait que le gouvernement américain espionne depuis près de cinq ans des transactions financières internationales passant par l'intermédiaire Swift. La DNB fait partie du conseil de surveillance de Swift, et l'essentiel de son rôle est de contrôler le suivi des normes de sécurité financières. L'affaire a été révélée vendredi par la presse américaine qui s'inquiète de possibles atteintes à la vie privée. Swift est une entreprise installée en Belgique qui joue un rôle d'intermédiaire pour la plupart des transactions financières mondiales. Swift (Society for Worlwide Interbank Financial Telecommunication) ne gère pas les transferts, mais les informations sur ces transferts, pour le compte de 7800 organismes financiers. Irak KLe chef des renseignements de la police pour la ville de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, a été tué ainsi que deux de ses gardes, hier dans un attentat à la bombe. A Baghdad, huit personnes, quatre civils et quatre policiers, ont été blessées dans la matinée dans l'explosion d'une bombe au passage d'une patrouille de la police, a indiqué une source du ministère de l'Intérieur. L'attentat s'est produit dans le nord de la ville, a ajouté cette source, en faisant état de la découverte du corps d'une personne exécutée par balle dans un autre quartier de la capitale. Somalie KLe président des tribunaux islamiques de Mogadiscio, Sheikh Sharif Sheikh Ahmed, a affirmé hier soutenir pleinement l'accord de cessation des hostilités signé par les tribunaux, dont les milices étendent leur emprise sur le pays, et le gouvernement de transition somalien. Jeudi, le gouvernement de transition et une délégation de l'Alliance des tribunaux ont signé, à Khartoum, un accord de cessation des hostilités, dans le cadre d'une médiation arabe.