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Un Etat failli dans l'indifférence
De la lutte des clans à la désintégration en Somalie
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2014

A l'exemple de nombreux pays africains, la Somalie a échoué, après son indépendance, à créer un Etat-nation.
Que devient ce pays après la chute du dictateur Syad Barre en janvier 1991 et l'intervention américaine Restore hope (rendre l'espoir) en 1992 ? Aujourd'hui, l'évocation de la Somalie a trait aux shebab, aux pirates et à la dislocation. Situé dans la Corne de l'Afrique, le pays était un condominium italo-britannique. L'Etat somalien est créé de la fusion des colonies italiennes appelées Somalia au Sud et britanniques au Nord, à savoir, le Somaliland.Aujourd'hui, la Somalie est désintégrée sous le regard complaisant des grandes puissances qui s'intéressent aux conflits au gré de leurs intérêts.
La fin de la guerre froide, le vent du changement qui a soufflé sur l'Afrique ont donné grand espoir quant à l'amorce d'une nouvelle ère dans le continent. Néanmoins, la chute des dictatures et les aspirations au changement suscitées en conséquence ont vite fini par faire déchanter.
Au pouvoir depuis 1969, le dictateur Syad Barre chute en janvier 1991. Son armée, en déroute, laisse le champ libre aux clans, comme les Issaks et les Haweye liés uniquement par leur hostilité au pouvoir central. Ces derniers sont regroupés dans leur mouvement, le Congrès de la Somalie unifiée (CSU).
Concentrés au Centre, ils sont les premiers à accaparer la capitale Mogadiscio, alors qu'ils ont rejoint tardivement l'opposition. Ils sont partagés en deux clans qui s'affrontent pour prendre la capitale, à savoir les Habr Gédir Saâd et les Abgal. En parallèle, les Issaks basés au Nord, organisés dans le Mouvement national somalien (MNS), se sentent frustrés par la victoire sur Syad Barre qu'ils ont combattu durant des années et de voir les Haweye asseoir leur domination sur Mogadiscio et prendre ainsi le pouvoir. Ils déclarent alors l'indépendance du Nord, le Somaliland britannique. Quant aux Darod, ils créent le Mouvement patriotique somalien (SPK).
De la sécession au chaos
Au début de la décennie 1990, la communauté internationale avait fixé son intérêt sur la guerre du Golfe, où la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, est engagée contre les troupes irakiennes (opération Tempête du désert) qui occupent le Koweït. Ce qui a condamné le conflit somalien au tragique de l'indifférence. Le Somaliland a proclamé son indépendance en 1991. En 1981, le Nord se révolte contre le Sud plongeant le pays dans une guerre civile qui aboutit à la chute du dictateur Syad Barre. Cependant, les différents clans n'ont pas réussi à édifier un Etat national. Une aubaine pour le Nord de se détacher du Sud et de proclamer son indépendance. Ainsi naît un nouvel Etat sans pour autant être reconnu par la communauté internationale.
A l'initiative des Etat-Unis est lancée à Mogadiscio, en 1992, l'opération militaire Restore hope, mais qui se solde par un échec. D'où le retrait, en 1995, des troupes engagées par Washington et des contingents de l'ONU SOM. Livré au vide politique et à la guerre des clans, le pays s'expose à la dislocation. En 1998, le Puntland, dans le nord-est du pays, déclare son autonomie de Mogadiscio. Suit le Jubaland, zone frontalière du Kenya et de l'Ethiopie.
Vide politique et émergence des groupes islamistes
Mis sur pied en 2004, le Gouvernement fédéral transitoire (GFT) n'arrive pas à rétablir la stabilité dans le Sud, et de surcroît, il est confronté à l'insurrection des islamistes des shebab. Entre 2004 et 2006, ce groupe se rapproche de l'Union des tribunaux islamiques (UTI). Après l'intervention éthiopienne contre l'UTI, en décembre 2006, les shebab deviennent un véritable groupe à l'idéologie et une organisation propre, et le groupe insurrectionnel dominant du pays. Son objectif est alors d'amener les troupes étrangères à se retirer de la Somalie, de renverser le GFT, et d'imposer un régime islamiste régi par la charia. Et pourquoi pas créer un émirat. S'ils sont affaiblis à cause des interventions des troupes éthiopiennes et kenyanes, leurs capacités de nuisance demeurent inquiétantes.
L'échec de l'assaut, conduit par la France dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013 contre une cellule des shebab retenant en otage un agent français de la DGSE, démontre que ces groupes sont loin d'être maîtrisés. Et peuvent même agir dans les pays voisins. Le 11 juillet 2010, des attentats à la bombe frappent la capitale ougandaise, Kampala, faisant 76 morts. Les 21 et 24 septembre 2013, des éléments des shebab prennent en otages des clients du centre commercial Westgate de Naïrobi, causant la mort de dizaines de personnes.
Opération menée en représailles de l'intervention des forces kenyanes en octobre 2011, en Somalie. De telles opérations pourraient mener à la régionalisation du conflit. L'autre conséquence de ce chaos politique consiste en l'émergence du phénomène de la piraterie. En effet, l'absence de l'Etat depuis 1991 a permis aux navires étrangers de piller les eaux territoriales somaliennes et priver ainsi les pêcheurs locaux de leur unique source de vie. En parallèle, des entreprises occidentales jettent leurs déchets industriels dangereux, parfois avec la complicité des chefs de guerre locaux.
La pollution et les pillages des côtes les ont réduits à la misère. Pour ne pas mourir de faim, ils ont recours à la piraterie après avoir tenté de protéger en vain leur littoral des pillards.Aujourd'hui, les grandes puissances ont concentré leurs attentions sur d'autres centres d'intérêts jugés, selon leur logique, plus importants. Entre autres, l'Ukraine, la Syrie, le Golfe persique, la mer de Chine et le dossier nucléaire. Quant à la crise somalienne, elle reste couvée par la raison de l'oubli.


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