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Adekar (Béjaïa) : Ikhetaben ressuscite Amghar Oucheqouf
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Publié dans El Watan le 04 - 05 - 2014

En plus d'être une représentation artistique, une sorte de théâtre de la rue, ce rite est une fête de partage et de convivialité qui impose le respect.
Plongeant ses racines dans l'antiquité ou peut-être même dans la protohistoire, le rite Amghar Oucheqouf est ressuscité, ce vendredi, au village ikhetaben, dans la commune d'Adekar. Mieux ce rite ancestral menacé d'extinction bénéficie désormais d'un festival annuel qui se tiendra, chaque printemps, au village sus- cité. Les organisateurs : l'association culturelle Amghar N ucequf en collaboration avec l'association sociale Tadart-iw, la section scoute et l'association des parents d'élèves, sont résolus à faire de cette fête printanière un grand moment ludico-mystique associant divertissement et charité, et qui devrait sur le tard déteindre sur toute la région d'Adekar et même sur les communes limitrophes.
«C'est une fête agraire à multiples dimensions, outre qu'elle permet aux villageois de vivre des moments de liesse, enseigne la charité et renforce les liens de solidarité entre les membres de la communauté. Nous avons crée une association qui porte son nom afin de la sauvegarder et la faire connaitre au large public» nous dit dans ce sens, Fartas Ahmed, président de l'association culturelle Amghar n'ucequf. Le rite en question est une sorte de carnaval masqué, à l'exemple de la fête d'Halloween, célébrée dans les pays anglo-saxons.
Deux villageois déguisés en vieux, portant des habits traditionnels, les visages dissimulés par des masques accompagnés par une procession d'enfants, sillonnent le village, font du porte à porte et recueillent les offrandes des villageois (de l'argent et des œufs, en général). Les donateurs reçoivent en contrepartie les bénédictions de la procession, et mettent ainsi leurs familles et leurs habitations à l'abri de la mauvaise fortune. Les offrandes récoltées seront partagés par la suite entre les enfants du village. Voici à gros traits en quoi consiste cette fête de solidarité basée sur le déguisement.
Un riche programme de réjouissances…
Pour donner sa chance à ce festival naissant, les organisateurs ont établi pour cette première édition un programme de réjouissances qui a transformé le temps d'une journée, l'école primaire Mohand Ameziane qui a abrité l'évènement, en une ruche où tous les habitants du village s'y sont donnés rendez-vous. Les activités présentées (chant, théâtre, exposition…) tendent à un même objectif, mettre en valeur les savoirs culturels et artisanaux de la région. Dans leurs allocutions, le président de l'association Amghar n'ucequf, des vieux du village et Berkane Idir, un adjoint d'éducation, ont d'ailleurs souligné cet aspect de cette fête qui valorise non seulement les élans de charité mais d'autres spécificités de nos savoirs ancestraux. Pour sceller davantage les liens communautaires, les villageois ont partagé, à midi, un couscous accompagné de lait caillé.
Après ce déjeuner de partage, l'assistance a assisté à une pièce théâtrale intitulée Amaghvoune, montée par des jeunes du village. Fortement attendue, la distribution des offrandes s'est déroulée dans une ambiance de forte excitation chez les enfants. Les 5000 œufs et quelques 40000 dinars, produits de la collecte, ont été répartis entre tous les enfants du village âgés de moins de 15 ans. Après cette action, les gagnants à la tombola organisée, à cette occasion, se sont vus offert à leur tour des récompenses.
Visiblement satisfait de l'impact de cette fête notamment chez la population enfantine, Goumidi Mustapha, le président de l'association des parents d'élèves déclare : «cette manifestation est très bénéfique pour nos enfants, en plus de s'être amusés à fond, ils ont appris quelques facettes des traditions de leurs ancêtres». La manifestation est couronnée, en fin midi, par un spectacle exécuté par la chorale de la section scoute et par un gala artistique animé par des artistes amateurs du village.
La pérennité du rite Amghar Oucheqouf ou Amghar n weqruch comme dénommé dans d'autres régions, sera, selon les mots de Mezahim Ahmed, le président de l'association sociale, garantie. Ce festival, selon les organisateurs, gagnera en épaisseur dans les prochaines éditions. Car en plus d'être une représentation artistique, une sorte de théâtre de la rue, ce rite est une fête de partage et de convivialité qui impose le respect.


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