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Instantané : Le «neqqây», le «chambit» et l'écoresponsabilité
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Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2014

Quelque chose ne tourne pas rond dans la cité, notamment depuis que les Epic ont pris le relais du CPVA, dans le cadre d'une certaine restructuration, dans le dessein de responsabiliser chaque établissement dans la gestion de la ville et l'impliquer dans la bonne gouvernance. Mais qu'en est-il présentement, où un chapelet d'Epic dont la qualité de service laisse à désirer, dont Erma, Hurbal, Asrout, Edeval, EGPFC, ECMU, Presco, EGCTU, Arts et culture et je ne sais quoi encore... Ils sont à pied d'œuvre avec un statut juridique qui est, faut-il dire, loin de coller au caractère industriel et commercial.
Parmi la quinzaine d'Epic, n'oublions pas Netcom qui s'emmêle balais et brouettes, qu'il accompagne de micro-bennes dégoulinantes de lixiviat. Il y a l'incivisme, me diriez-vous : les gens balancent leurs ballots d'ordures n'importe où, n'importe comment et n'importe quand ! Ce problème redondant, sur lequel les gestionnaires de la ville et la société civile se rejettent la responsabilité au point où on a appris à composer avec le décor crade de nos lotissements, est devenu chronique.
Netcom ou Extranet, croyant faire bien, ont réussi à multiplier les points noirs où s'entassent à longueur de journée et de nuit les bacs à ordures à ciel ouvert. Mais qui est chargé de débarrasser ces bacs, une fois la tâche de collecte journalière des «neqqayîne» (appelés à tort «zeballine»), entreprise ? Le concierge, ce gardien et employé d'immeuble, qui n'existe plus ou sont-ce nos «bien-pensants» qui ont commis la bêtise de le supprimer ? Chacun fait ce que bon lui semble dans la géographie qui l'abrite, alors que sous d'autres latitudes le syndic des concierges a toujours pignon sur rue. Dans la foulée de ce sujet sur l'écoresponsabilité, on chuchote par-ci par-là à propos de la réhabilitation de la fonction de garde-champêtre, ces traditionnelles patrouilles pédestres qui, autrefois, sillonnaient en îlotage les espaces publics, sensibilisaient la plèbe pour un meilleur cadre de vie, dissuadaient les frondeurs et signalaient les imperfections constatées dans la voirie et les quartiers alentour.
Cette brigade active et efficace, qu'on appelait — lorsque j'étais encore petit, pour reprendre l'expression d'un collègue — garde-champêtre ou plus trivialement «chambit», avait pour mission de rappeler à l'ordre ceux qui auraient cette fâcheuse tendance à faire de l'espace public un «beylicat», tout en verbalisant les pollueurs sonores, les voleurs d'énergie électrique et autres pirates du réseau AEP. Ce qui n'est pas le cas, présentement, de la police de l'environnement, dont la mission est confinée dans l'établissement des constats.


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