L'équipe nationale a été confrontée au premier véritable test en se mesurant avec la Belgique. Sans se voiler la face, il faut dire que les Fennecs ont complètement raté leur sortie. Le système adopté par le coach Vahid n'a pas porté ses fruits devant une équipe belge qui a su rester patiente et faire tourner le ballon jusqu'à l'épuisement des forces des Algériens pour mener leur attaque. Les statistiques d'après-match sont édifiantes. La victoire de la Belgique ne souffre aucune contestation. Les camarades de Merouane Fellaïni ont asphyxié les Mostefa & Cie, occupant littéralement le camp algérien au point où nous avons assisté à une partie d'attaque-défense, notamment en deuxième période. La défaite est donc très logique ; les chiffres confirment la grosse domination des Belges. Ils ont eu la possession du ballon à 65% contre 35%. Ils ont tiré 16 fois au but, dont 10 étaient cadrés, alors que les Algériens n'ont tiré que trois fois dont un cadré (le but de Feghouli). Il y a eu 7 corners contre 2 pour les hommes de Wilmots. Avec ces chiffres, Halilhodzic ne devrait pas crier sur tous les toits que son équipe a fourni une prestation de qualité. Il peut dire qu'il n'a rien à leur reprocher au vu des efforts qu'ils ont fourni, mais pas que l'équipe a réalisé une première mi-temps de haut niveau. Il doit revoir ses calculs. Il faut reconnaître que si l'Algérie n'a pas pris une raclée, c'est grâce au gardien de but Raïs M'bolhi. Ce dernier a longtemps retardé l'échéance, avant de céder sous les coups de boutoir de Fellaïni et Mertens. Le dernier rempart des Verts est intervenu au moins à quatre reprises dans des situations de but. En première période devant les bolides de Witsel, en deuxième mi-temps, lorsqu'il a gagné son face-à-face avec Origi, ou encore l'essai de la tête de Fellaïni, juste après le deuxième but. Au moment où M'bolhi repoussait tout, Thibaut Courtois a passé un après-midi des plus tranquilles. La seule fois où il a été en vue, c'était lorsque Feghouli exécutait le penalty justement accordé par l'arbitre mexicain. D'ailleurs, depuis, on n'a vu Courtois qu'en de rares occasions. Avec le système ultradéfensif adopté par Halilhodzic, il ne fallait pas s'attendre à grand-chose de la part de cette équipe d'Algérie qui a laissé son potentiel offensif dans les vestiaires. Pourtant, après ce qu'elle a démontré face à la Slovénie, l'Arménie et la Roumanie, les spécialistes étaient unanimes à dire que l'attaque algérienne était capable de déstabiliser n'importe quelle défense. Il voulait son match référence, malheureusement il s'est planté. Halilhodzic doit revoir sa copie, mais aussi ses choix de joueurs à l'occasion des deux prochains matches. Feghouli et Mahrez, deux atouts offensifs des Verts, se sont vus confier un rôle plus défensif. Ils ont joué presque en défenseurs latéraux. En plus, Halilhodzic a laissé sur le banc de touche d'autres éléments capables de faire la différence, à l'image de Brahimi et Djabou. Une chose est sûre : la défaite des Verts face aux Belges incombe au coach, qui n'a pas utilisé son potentiel à bon escient.