Cette rencontre vise à créer une dynamique autour des produits du terroir qui permettra aux producteurs et aux artisans d'avoir des ressources économiques supplémentaires afin de pouvoir innover dans ce domaine. Le coup d'envoi officiel du festival national de la poterie de Maâtkas a été donné jeudi dernier par le wali au CFPA, en présence d'une nombreuse assistance et des autorités locales. Cette 5è édition inaugure une formule axée sur «la préservation, la promotion, la formation et la création contemporaine d'objets artisanaux», notamment des plats, des cruches, des terrines, des soupières et autres jarres... Elle vise également à créer une dynamique autour des produits du terroir qui permettra aux producteurs et aux artisans d'avoir des ressources économiques supplémentaires afin de pouvoir innover dans ce domaine. Cette manifestation qui s'étale jusqu'au 24 juin, a accueilli plus de 130 exposants, dont 42 de la région de Maâtkas (Tizi Ouzou). D'autres sont venus de 15 wilayas du pays, notamment de Ghardaia, Ouargla, Tipaza, Batna, Tamanrasset, Tindouf, etc. Outre la poterie, qui revient en force cette année, on y trouve aussi des habits traditionnels, de la broderie, de la vannerie, des produits de cuisine… Des visiteurs et des invités sont venus des quatre coins de la Kabylie et d'Algérie en général pour découvrir le travail des artisans divers (poterie, tissage, bijouterie, couture…). Durant cette semaine culturelle, les artisans auront présenté des objets de leur travail manuel comme ils en vendront aux multiples visiteurs dont des étrangers. Des conférences, expositions ventes et des galas artistiques marqueront cette fête pendant laquelle des produits du terroir, qui participent au développement de la région, seront mis en évidence. Dans le cadre de la formation et du transfert du savoir-faire dans ce domaine, deux ateliers de poterie, l'un traditionnel et l'autre moderne, ont été mis à la disposition des jeunes, filles et garçons, ainsi que pour des adultes, afin de réaliser des œuvres en argile, des objets pour le festival dont les motifs aux multiples symboles sont inspirés des traditions ancestrales. Ces deux ateliers sont encadrés par de vieilles femmes et des professeurs de dessin. «J'ai commencé ce métier dès l'âge de 10 ans et que j'ai appris grâce à ma grand-mère. C'est par ce travail, légué de mère en fille, que nous subvenons aux besoins de nos familles. Nous façonnons toutes sortes d'objets que les clients achètent. Les uns, les utilisent pour les besoins de la cuisine, d'autres les acquièrent pour le décor et l'esthétique de leurs domiciles. En tout cas, cette fête traditionnelle me permet non seulement d'exposer mon savoir-faire aux visiteurs mais aussi d'enregistrer en même temps des commandes à réaliser dans l'année pour mes clients. Ces derniers viennent de partout», nous dira Nna Tassadit, une potière de Maâtkas aux mains magiques. Trois galas artistiques seront animés par des chanteurs de la région, ainsi que par des artistes de renommée, tels que Abranis, Djaffar Aït Menguellet, Abbas N'Ath Rezzine, en plus d'autres surprises. Ces soirées artistiques auront lieu à la placette de la mairie et au village Aït Ifrek. La clôture du festival est prévue mardi 24 juin au CEM Ounar. Des cadeaux et des tableaux d'honneur seront remis à cette occasion aux participants. Un prix sera décerné au meilleur stand, que le jury du festival aura élu au terme la fête.