Le Mouvement démocratique et social (MDS) se dit favorable à une nouvelle Constitution, mais, à l'opposé des partis de l'Alliance présidentielle, il affiche d'emblée sa propre vision sur la question. « Il est urgent pour le MDS de se redéployer afin de défendre l'idée d'une Constitution consacrant une démocratie moderne qui dépasserait définitivement l'Etat hybride », déclare l'ancien parti communiste dans une déclaration remise, hier, à la presse. La « séparation du politique du religieux » est le point fondamental soutenu par le MDS. Néanmoins, le parti met en garde contre « une Constitution despotique » qui viendrait, selon lui, « servir d'habillage politico-institutionnel à la dérive néolibérale ». Le MDS, qui connaît une crise interne depuis mai dernier, a réuni jeudi son conseil national. La tenue de ce conseil avait pour but d'unifier les rangs, selon le communiqué de presse. Pour rappel, le poste de SG par intérim, assuré par Ali Hocine, est contesté par six membres du bureau national. Le MDS annonce, par ailleurs, la tenue prochaine d'une conférence de presse. Ceci afin d'éclairer, dit-il, l'opinion publique et les nombreux militants qui « continuent à soutenir la direction actuelle du mouvement ».