La nouvelle dissidence du FLN dite « le mouvement des coordinateurs libres » a réitéré sa position de refus et de rejet de la commission nationale de préparation du 8e congrès bis dans laquelle siègent des partisans de Benflis. Les « coordinateurs libres » dénoncent la sortie de certains membres de la commission nationale (les pro-Benflis) au sein de la base en vue de la sensibiliser et de préparer le terrain à la tenue des assises régionales. Pour eux, ce sont « les mêmes personnes ayant fait échouer le 8e congrès qui occupent le devant de la scène ». Ainsi, les « coordinateurs libres » ont appelé, dans une déclaration rendue publique hier, tous les militants à « exprimer leur refus de cette tentative de diviser la base et de se mettre au- dessus de sa volonté tant revendiquée ». Ils prennent à témoin, en outre, « toutes les institutions, et particulièrement la presse nationale, en les invitant à suivre l'évolution de la situation sur le terrain et à attester de l'illégitimité de cette commission et de sa coupure de toute base militante ». Devant les multiples appels de cette néodissidence de l'ex-parti unique, la direction provisoire du FLN observe toujours un silence radio et ignore carrément les revendications de cette « nouvelle aile » d'un parti qui n'a depuis plus d'une année ni queue ni tête. Néanmoins, les « coordinateurs libres » mettent en garde, encore une fois, Abdelaziz Belkhadem, coordinateur national du mouvement de redressement, quant aux conséquences de son entêtement à tenir le congrès rassembleur avec la même composante de la commission nationale.