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Regardez les visages de ceux qui parlent
16e FESTIVAL DU THEÂTRE EXPERIMENTAL DU CAIRE
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2004

On passe 24 ans de notre vie à dormir, 12 ans à manger, 9 ans à regarder la télévision, 8 ans au téléphone, 7 ans à faire des courses. Et on passe 16 ans et demi à parler des autres méchamment. » Ce sont ces remarques cinglantes qui donneront le top au démarrage en trombe du spectacle de Kris Nikdison, la jeune actrice chorégraphe, et metteuse en scène hollandaise.
Si dice me (ils parlent de moi) est une pièce où se confondent et s'entrechoquent, au grand plaisir des yeux, les chants, la danse, le texte autobiographique, les accrobaties et l'humour. L'interprète belle comme un charme, seule sur scène, aborde tous les thèmes de la vie moderne. Elle pose des questions au public et se pose des questions sur tout l'univers qui nous entoure. Le jeu de corps suit la musique et l'éclairage, agit sur ces deux dimensions dramaturgiques avec force pour qu'enfin apparaissent tous les drames de l'homme moderne : sa fascination, ses blessures et ses défauts. « J'ose regarder dans les visages de ceux qui parlent de moi », se rebelle la comédienne, dans ce show multimédia où se chevauchent chants et techniques aériennes, projections vidéos, théâtre physique, répliques en écho et voix off. « Les gens sont comme ça, il ne faut pas chercher à comprendre », conclut Nikdison, admirable d'agilité, fabuleuse de vérité. Dans son spectacle Si dice de mi, le théâtre expérimental avait un sens multiple et une multitude de raisons de persévérer dans cette voie, l'originalité. Une voie que l'on retrouvera avec bonheur chez la troupe Koreja d'Italie. Cette fois-ci il n'y en a pas un mais trois interprètes sur la scène du Centre de créativité artistique, situé dans les jardins de l'opéra, au cœur du mythique quartier Zamalek. Presque une île flottante dorlotée par les deux bras du Nil légendaire. Les trois personnages (deux comédiens et une comédienne) commencent leur spectacle par faire dans la provocation du public, ils invitent ce dernier à monter sur scène avec eux, créent quelques liens de familiarité et puis, sans attendre, entament leurs accrobaties avec en arrière-fond une toile qui leur servira d'écran-vidéo, de passage transparent, de castelat pour marionnettes et de bien d'autres choses. Dans Le Jardin en plastique, on ne raconte pas une histoire, mais des histoires de la vie quotidienne. Ce sont en fait les voix, les couleurs et les numéros d'acteurs qui font l'essentiel de ce spectacle visuel d'une touchante poésie. La matière plastique servira aussi bien à donner vie à un immense tuyau où s'entremêlent les jambes des acteurs qu'à se transformer en cheval de bataille, serpent d'Eve et d'Adam, que bassines d'où peuvent sortir des bulles coloriées d'eau savonneuse. Les comédiens jouent dans l'exagération exquise du mode de vie de la société de consommation. La musique est, elle aussi, d'un grand apport à ce spectacle qu'il faut essayer d'abord de voir avant de comprendre. Le jeu de voix est un jeu visuel et l'on ne s'ennuie pas une seconde dans cette pièce de 60 minutes toute acquise à la dérision, aux lumières rouges/grises du cabaret et aux amours éternels homme/femme. Le cercle vicieux de l'existence avait du beau dans les deux spectacles hollandais et italien, car l'artiste était là pour nous dessiner le magique arc-en-ciel dans l'horizon brumeux de nos angoisses répétées et nos désespérances nourries de nos bêtises humainement responsables de ce qui nous arrive collectivement.

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