En raison des bombardements et du blocus, le village d'enfants SOS dans la bande de Ghaza souffre d'une grave pénurie d'aliments, de médicaments et de carburant. La situation risque de provoquer une crise sanitaire si elle n'est pas réglée bientôt. Des enfants sont réunis autour de leur mère qui leur montre comment peindre. Ils font des soleils qui sourient, des arcs-en-ciel, des nuages avec un visage et collent des personnages habillés de couleurs vives. Cette scène paraît normale, mais si les mères du village d'enfants SOS de Rafah, dans la bande de Ghaza, font de la peinture avec les enfants, c'est pour détourner leur attention des bombardements. Depuis le début des bombardements et du blocus, le village d'enfants SOS de Rafah manque de denrées de première nécessité. La pénurie de médicaments essentiels et de nourriture est la principale source d'inquiétude au village d'enfants SOS de Rafah. « Nous craignons des problèmes de santé pour les enfants si cette situation se prolonge », déclare le docteur Kamil El Shami, coordinateur de projet au village d'enfants SOS de Rafah. Au village d'enfants SOS de Rafah, de nombreux enfants ont des troubles du sommeil et font des cauchemars dus à la peur et à l'anxiété, certains font pipi au lit. En outre, depuis le bombardement de la centrale électrique de Ghaza, le village d'enfants SOS de Rafah doit compter sur son propre générateur électrique. Mais personne ne sait combien de temps ce générateur peut être utilisé. Le blocus a également entraîné une pénurie de carburant. Bien qu'ils aient leurs propres problèmes à affronter, les habitants du village d'enfants SOS de Rafah viennent en aide à leurs voisins. « En raison du manque d'eau, le village d'enfants SOS fournit la communauté voisine en eau potable de son puits », raconte El Shami. Dès le début des agressions d'Israël, les mères et les employés du village d'enfants SOS de Rafah ont stocké de la nourriture, des médicaments et du carburant pour plusieurs jours. La situation reste critique. « On stocke vivres, médicaments et carburant pour une semaine. Il est impossible de stocker plus pour plus longtemps en raison du manque de carburant et de nourriture à Gaza », témoigne El Shami. Selon lui, de nombreuses activités estivales pour les enfants ont dû être annulées à cause des bombardements récents. Les enfants restent la plupart du temps confinés au village d'enfants SOS de Rafah, considéré comme une zone sûre. Les mères qui étaient en vacances les ont interrompues pour rentrer au village et être auprès de leurs enfants. Des activités alternatives sont en train d'être mises en place pour distraire et réconforter les enfants : peinture, dessin, chant, etc.