« Depuis le début de la grève à l'université de Sidi Bel Abbès, l'administration n'a reculé devant aucune mesure aussi inhumaine qu'immorale ». Tel est le constat dressé par la section CNES de l'université de Sidi Bel Abbès dans une déclaration rendue publique hier. Selon elle, l'administration a « foulé au pied » toutes les réglementations et normes pédagogiques ainsi que le droit de grève, universellement et constitutionnellement reconnu comme droit humain, après avoir usé de l'arme de la faim qui n'a pu ébranler la détermination des enseignants à aller jusqu'au bout de leur lutte pour un statut digne. Le plus grave, estiment les enseignants grévistes, est le recours systématique, par l'administration, au remplacement des enseignants grévistes prévus pour la surveillance des examens. « Ces remplacements sont en principes passibles de prison par la loi », rappellent-ils. Pour cela, la section CNES interpelle d'abord le premier responsable de l'université, M Abdenacer Tou, et en appelle au premier responsable du secteur pour « user de son autorité pour imposer le respect de la loi et de l'éthique universitaire ».