Les résidants de Diar Echems seront relogés à la cité Sidi M'hamed à Birtouta l Une source locale évoque une opération de relogement pour aujourd'hui ou en fin de semaine. L'opération de relogement des habitants de la cité Diar Echems, à El Madania, devrait être lancée aujourd'hui ou au plus tard en fin de semaine, apprend-on de source locale. Les feuilles de route étaient en préparation, hier, à la wilaya, pour permettre l'entame de l'opération. Les 500 familles qui habitent dans les quatre immeubles de la cité de Diar Echems devraient être relogées à la cité Sidi M'hamed à Birtouta. Une partie de la population a rejeté ce site, et il a fallu des négociations pour faire accepter aux habitants récalcitrants leur nouvelle destination. «Une partie de la population a contesté le nouveau site. Il a fallu que l'APC organise une visite sur le nouveau lieu d'hbitation pour faire entendre raison à des gens qui ne voulaient pas être éloignés du centre de la capitale», s'indigne un employé de l'APC qui s'étonne que ces gens, souffrant de l'exiguïté, peuvent «choisir leur nouvelle cité alors que d'autres l'attendent sans espoir». Pire, suite aux enquêtes menées par la wilaya déléguée de Sidi M'hamed et les services de l'APC, il s'est avéré que des gens qui auraient bénéficié de complicités locales ont squatté à nouveau des appartements sans que l'OPGI ou l'APC, ou même la wilaya déléguée ne réagissent avec fermeté. Des sources locales pointent du doigt la présidente de l'APC, qui aurait, dit-on, permis ce squat de la cité dont elle est originaire, en faisant venir les nouveaux venus. La présidente de l'APC, Habiba Bensalem, n'était pas joignable hier. Un élu, qui a requis l'anonymat, a démenti les accusations. Il assure que des mises en demeure ont été envoyées par l'APC à la vingtaine de familles qui ont occupé illégalement les lieux. «Le gardien de l'OPGI était au courant et aurait pu informer ses responsables du squat», s'est contenté de dire l'élu. Autre problème : l'éclatement familial. «Il y avait, à l'origine, 269 familles. Lors de chaque opération, nous avons pris en charge jusqu'à 60 familles recensées dans le cadre de l'éclatement familial. Nous avons pris en charge 200 occupants des bidonvilles du même site», a précisé, dans un précédent entretien, à El Watan, la présidente de l'APC, Habiba Bensalem. Les habitants de la cité de l'ex-Salembier seront concernés par une quatrième opération de relogement. Cette cité, construite à la faveur du Plan de Constantine du général de Gaulle (1958) a été l'un des premiers quartiers concernés par les opérations de relogement lancées du temps de l'ex-wali, Mohamed Kebir Addou. Cinq bâtiments, composés en majorité de logements de type F1, avaient été vidés le 14 mars 2010. La première tranche a concerné 205 familles relogées dans de nouvelles habitations à Sebala (Tixeraïne). La deuxième tranche a touché 307 familles relogées à Djenane Sefari (Birkhadem). Les habitants de Diar El Mahçoul ont réclamé, pour leur part, leur relogement. Selon une source locale, une réunion a été organisée à la wilaya déléguée pour «rassurer» les habitants qui ont bloqué la route ces derniers jours. «Quelque 300 familles sont concernées par le relogement. Dès que l'on termine avec Diar Echems, nous passerons à El Mahçoul», promet-on. Quel sera le destin des bâtiments une fois vidés ? Le CTC, qui a expertisé les cités, a suggéré la réhabilitation ou à défaut la démolition complète des cités. «La cité El Bahia a été vidée, Diar Echems le sera incessamment. Les bâtiments sont très vieux. Il faut les démolir. Les retaper coûterait plus cher que d'en construire de nouveaux», nous assure-t-on.