A peine 70 ans, visage radieux et sourire accueillant, l'ancien boxeur Midoun Miloud conserve toujours sa forme athlétique et sa fraîche mémoire. Très jeune, en 1964, il a entamé sa carrière dans le noble art à Aïn Témouchent sous la direction de l'entraîneur feu Bénaglia Abdelkader. Il se rappelle de son premier combat livré face à un Mostagnémois au palais des sports à Oran. Alors il l'a battu par K.O au second round dans la catégorie de plume malgré que son adversaire fut pronostiqué gagnant. Cette victoire lui a ouvert grandement l'appétit de continuer dans son chemin et de travailler durement et sérieusement. «En 1967, j'ai joué la finale du championnat d'Oranie. Malheureusement, j'ai été battu par un boxeur prénommé Djilali, sociétaire de l'ASM Oran. Ensuite en 1968, j'ai livré un autre combat face à Kazitani. Je ne peux oublier ce score achevé par un nul. J'ai livré mon dernier combat en 1969 avant de partir en France», ajouta Midoun. Il a relaté que durant les années soixante, il s'entraînait avec ses congénères tels que Messaoudi, Azzar et Laroussi dans une modeste salle de boxe qui ne possédait pas les moyens pédagogiques. Ils s'entraînaient les pieds nus, ils échangeaient les paires de gants mais ils étaient très sérieux dans les entraînements et jouaient beaucoup de combats en matches amicaux. «J'aimais beaucoup la boxe et j'admirais éternellement le style pugiliste de l'Américain Muhammad Ali. Il joue intelligemment en l'art et la manière, il est rapide sur le ring, il bouge et excelle dans les uppercuts», enchaîna notre gloire. Comparaison avec la boxe actuelle, il a relevé que certains entraîneurs ne maîtrisent pas le noble art et malgré que les moyens soient à gogo, les résultats sont en deçà des objectifs consignés. Durant toute sa carrière pugilistique, pleine de bons et mauvais souvenirs, il a gagné l'estime et le respect des personnes qui lui sont restées très importantes. Le grand Midoun Miloud passe le temps libre dans son loisir préféré, à savoir la chasse au fusil.
