A quelques jours de la rentrée scolaire, c'est déjà la déprime chez les parents qui ont plusieurs enfants scolarisés. Ils doivent, après un été plein d'autres dépenses et devant la baisse de leur pouvoir d'achat, faire face à la cherté des fournitures scolaires et des vêtements. Cette situation profite surtout aux commerçants qui arrondissent leur chiffre d'affaires durant cette période. Rencontrés dans les différents magasins de la ville des Genêts, certains parents déclarent que même avec deux salaires dans un même foyer, on arrive à peine à surmonter cette période difficile de l'année qui précède de quelques semaines le mois du Ramadhan. Un mois qui engendre de grosses dépenses et durant lequel l'on enregistre une surprenante flambée des prix des différents aliments. Salarié de son état à l'Eniem de Tizi Ouzou, Saïd avoue : « J'ai un enfant au primaire, deux au collège et deux autres au lycée. Je ne sais plus comment faire pour pouvoir les satisfaire tous ». Il ajoute : « Les prix appliqués par les libraires sont trop excessifs, ce qui me pousse à m'approvisionner, durant toute l'année, avec ce dont mes enfants auront besoin à chaque fois où une bonne occasion se présente. » Tenant par la main deux de ses cinq enfants, il s'arrête devant un grossiste en fournitures scolaires. « Je suis contraint de me rendre chez les grossistes pour l'achat des affaires scolaires. Je me rendrai dans les magasins de friperie où je peux toujours trouver des vêtements presque neufs et à des prix abordables. » Si notre interlocuteur a trouvé la solution à ses problèmes, ce n'est pas le cas pour Mouloud qui est un travailleur journalier chez un entrepreneur en bâtiment. Il est âgé de 38 ans et père de trois enfants, tous scolarisés au primaire. « Pour moi, se plaint-il, le début de chaque année scolaire est un véritable casse-tête. » Soucieux de la réussite de ses enfants, il affirme : « Tout l'argent que j'économise, je le dépense pour l'achat des fournitures scolaires nécessaires à mes enfants pour toute l'année car je veux bien qu'ils s'assurent, grâce aux études, un bel avenir. » Cependant, combien de parents peuvent consentir de tels efforts durant le mois de septembre sans qu'il y ait des répercussions négatives sur leur portefeuille le reste de l'année ?