Les citoyens du village Redjaouna situé à quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya endurent des conditions de vie intenables. Les habitants du village Redjaouna, dans la commune de Tizi Ouzou, ont procédé, hier, à la fermeture de l'axe routier reliant leur localité au chef-lieu de wilaya. Les villageois ont mené leur action pour réclamer la réfection de la piste du village, la réalisation des caniveaux et le lancement des travaux d'un mur de soutènement en vue de conforter les maisons menacées par des éboulements. En outre, les protestataires demandent aux autorités locales de relancer les travaux de réalisation du réseau d'eau potable qui sont abandonnés depuis un mois, indique sur place un représentant des villageois. «Les autorités s'attèlent à réaliser un téléphérique au lieu de s'occuper des commodités élémentaires des villageois qui pataugent encore dans la boue en allant rejoindre leur domicile», clame Mourad comme pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur les véritables préoccupations des villageois. La piste de l'axe routier Sanatorium- Thiarkav est aussi impraticable que le chemin sinueux et étroit qui mène jusqu'aux hauteurs de cette bourgade. L'absence de caniveaux pour le drainage des eaux pluviales a aggravé l'état de ce chemin. Les villageois citent également les travaux de réalisation du réseau Aep qui ont accéléré la dégradation de la piste. «Nos enfants et nos femmes avec leur bébés empruntent chaque jour ce chemin boueux et escarpé. Ils encourent les risques de chute au péril de leur vie. D'ailleurs, il n y a pas longtemps, une fillette âgée de 14 ans est tombée à 10 mettre en bas de ce chemin. Heureusement, elle s'en est sortie indemne, mais avec des blessures», ajoute notre interlocuteur. Pour marcher sur ce chemin et parer aux problèmes d'affaissement du sol, les villageois tentent tant bien que mal d'évacuer les eaux pluviales pour dégager la boue. Mais les moyens utilisés sont limités et dérisoires. «Nous avons soumis nos doléances aux les autorités locales, mais rien n'a été fait en dépit de leurs engagements écrits et signés afin de bitumer la piste reliant le village au Sanatorium de Balloua, de relancer le projet Aep et préserver les habitations menacées d'écroulement. Des entreprises ont été engagées mais aucun suivi des travaux n'a été assuré. Aujourd'hui, les travaux sont abandonnés depuis un mois et les élus locaux n'ont rien fait pour régler ce problème», poursuit Youcef. Les villageois font également face au problème d'éboulement du sol. On cite le cas d'un habitant déclaré sinistré depuis 2007, sans pour autant que les pouvoirs publics ne daignent prendre les mesures nécessaires en vue de le soulager de ses souffrances, regrette un autre villageois. L'autre problème exposé par les protestataires est celui du manque d'eau potable. Les villageois puisent le liquide vital dans les sources du village. «Nous sommes en 2014 et nos famille s'alimentent en eau à partir d'une fontaine publique et dire que nous sommes situés à la périphérie du chef-lieu de wilaya», dira un jeune villageois.