Les paramédicaux reprennent la contestation. Réunis jeudi à Alger pour la tenue du conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) il a été décidé qu'à partir du 24 novembre débutera une série de trois jours de grève renouvelables chaque semaine. Ils exigent, à travers ce mouvement de protestation, la concrétisation de l'ensemble de leurs revendications. Jugeant la «situation actuelle préoccupante», le SAP dénonce avec «la plus grande fermeté la lenteur» quant à «l'application des textes réglementaires». Dans un communiqué rendu public hier, le syndicat explique que ces textes régissent entre autres «l'intégration des paramédicaux brevetés (laboratoires, radiologie, etc.) dans le grade des paramédicaux diplômés d'Etat ; l'application des postes supérieurs avec effet rétroactif depuis janvier 2008 ; la promotion massive des paramédicaux (santé publique, sages-femmes et biologistes) en application de l'instruction ministérielle n°28 du 16 octobre 2014 émanant du secrétariat général du ministère de la Santé». Dans le même sillage, le SAP revendique «l'attribution de primes de qualification, d'encadrement et de documentation». Il déplore également «la lenteur dans la publication des arrêtés interministériels concernant la formation spécialisée des paramédicaux ainsi que la régularisation juridique et administrative des instituts nationaux de formation supérieure du paramédical». Le SAP souligne que «face à cette situation, le syndicat n'a d'autre choix que de reprendre la voie de la protestation, qui est la seule issue pour exprimer le mécontentement de la corporation paramédicale». «La décision de recourir à la grève a été prise à l'unanimité», est-il précisé. «Le SAP ne lésinera sur aucun moyen pour durcir son mouvement, si aucune solution concrète ne vient répondre à ses préoccupations majeures», peut-on lire.