Pour préparer le séminaire international prévu le 29 novembre prochain à l'université Mentouri de Constantine, le conseil local de l'ordre des architectes de Constantine (CLOA), a animé hier une conférence de presse à l'hôtel Novotel. «Comme chacun peut le constater, les constructions anarchiques entreprises depuis des années ont terni le paysage urbanistique de la ville de Constantine, une cité si particulière, gardienne d'un patrimoine aussi riche que diversifié. Les altérations et autres défigurations qui s'opèrent au grand jour, sont pour nous un signal urgent auquel il faut remédier impérativement», a déclaré Lamia Djerradi, présidente du CLOA. La conférencière, même si elle garde un certain optimisme, ne s'en prive pas pour fustiger les maîtres d'ouvrage qui occultent l'architecte ou du moins minimisent son rôle. «Nous comprenons que le premier plan quinquennal a été réalisé dans une relative urgence et l'exemple de la nouvelle ville Ali Mendjeli est éloquent quant aux constructions hétéroclites, à l'instar de ce qui se fait pour les projets liés à la manifestation culturelle de 2015, mais, au moins pour le prochain plan 2015-2019, à charge aux pouvoirs publics de rectifier le tir en impliquant pleinement l'architecte», ajoutera-t-elle. En fait et comme nous l'ont expliqué certains architectes, «c'est encore plus incompréhensible lorsque l'on dispose au niveau de l'université de Constantine d'une des plus prestigieuses facultés d'architecture qui ne cesse de produire de la matière grise, malheureusement sans débouchées, alors qu'il suffisait d'ouvrir des concours à la faveur de tous ces projets, comptabilisés en milliards de dinars».