La nouvelle en a surpris plus d'un : Lamine Ouahab, radié à vie du mouvement sportif national ! C'est un séisme de forte magnitude qui vient de secouer le tennis algérien. La sanction a été prononcée par le ministre de la jeunesse et des sports, Yahia Guidoum, sur proposition de son directeur des sports, lequel avait été informé par la Fédération algérienne de tennis (FAT) de l'absence du joueur en équipe nationale. Cette absence est la suite du litige financier qui a opposé la FAT à son joueur. Suite aux informations que nous avons pu recueillir auprès d'un responsable de la FAT, celle-ci a promis une « prime de victoire ». Lamine a réclamé plutôt une « prime de participation fixée à 3000 euros ». Le concerné a estimé que sa présence à la rencontre de Coupe Davis, Finlande-Algérie, lui causerait un manque à gagner sur le circuit des tournois ATP. Comme tout le monde le sait maintenant, Lamine est désormais un professionnel, même si ce n'est encore qu'à une modeste échelle. Depuis quelques mois, il est sur une courbe ascendante avec des victoires dans les challengers de Tunis et ensuite de Montauban (France). Les deux parties n'étant pas tombées d'accord, le « divorce » était inévitable. Lamine Ouahab n'est pas allé en Finlande, l'Algérie a été éliminée. Une relation de cause à effet ? Ce n'est pas tellement évident. Rien ne dit, en effet, qu'avec le « réfractaire », l'EN se serait qualifiée. Dans les rangs de la Finlande, il y avait un certain Jarkko Nieminen, 13e joueur mondial… La lourde sanction qui frappe Lamine Ouahab est dommageable pour le tennis algérien qui n'est pas près de retrouver un autre oiseau rare de ce calibre. Une suspension temporaire aurait été plus facile à comprendre qu'une radiation à vie d'un jeune qui n'a pas encore 22 ans. Il est vrai aussi que Lamine n'en est pas à son premier « coup » en matière de prime. En mars dernier, toujours en Coupe Davis, le même cas de figure s'était produit à la veille d'Algérie-Slovénie. L'ancien BF avait su trouver les mots qu'il fallait pour éviter la cassure. Le nouveau BF démarre sa mandature, peut-être à son corps défendant, avec un boulet. Les nombreuses réactions qui nous parviennent expriment, dans leur grande majorité, une énorme tristesse. Certes, par son attitude intransigeante, Lamine a prêté le flanc à la critique mais il appartenait à ceux qui ont poussé vers cette sanction de tenir compte du poids de toutes les médailles rapportées à l'Algérie par l'intéressé.