Réunion, hier, du Pôle des forces du changement (PFC), coordonné par Ali Benflis, pour débattre des événements de Touggourt, de la révision de la Constitution et de la chute du prix du baril. Le Pôle des forces du changement (PFC) coordonné par l'ancien candidat à l'élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, s'est réuni hier pour évaluer la situation politique, sécuritaire et économique du pays. D'abord les derniers événements survenus dans la wilaya de Touggourt : cette instance, qui regroupe plusieurs partis politiques, a présenté ses condoléances aux familles des citoyens décédés. Pour elle, «ce type d'événement s'explique par la mise à l'écart de la citoyenneté et l'absence de représentativité authentique des citoyens sans laquelle aucun canal de dialogue ne peut être établi». Pas seulement. Le PFC pense aussi, dans un communiqué rendu public hier, que «l'absence de prise en charge et de résolution par les autorités publiques des préoccupations sociales et des problèmes de la vie quotidienne des citoyens constitue la principale cause des multiples et récurrentes protestations des populations à travers plusieurs régions du pays». Quid de l'annonce faite par la Présidence de procéder à la révision de la Constitution ? Le Pôle des forces du changement a rappelé sa position de «rejet envers la volonté du système politique en place d'aller vers une révision de la Loi fondamentale qui ne fera inéluctablement qu'amplifier et compliquer la crise multidimensionnelle aiguë que connaît le pays, caractérisée notamment par la vacance de pouvoir et l'absence de légitimité des institutions élues». En effet, l'instance coordonnée par Ali Benflis réaffirme que «le règlement de la crise politique actuelle exige, prioritairement, la prise en considération rapide et urgente de ses différents aspects par la réalisation d'un consensus national rassembleur et inclusif, ayant pour objectif la mise en place d'une légitimité véritable dont la révision constitutionnelle, opérée par des institutions légitimes, en constituera le couronnement». Soutenant que «la crise politique que traverse le pays nécessite des solutions consensuelles découlant d'un dialogue sérieux et constructif mené sereinement et fondées sur des mécanismes clairement définis, garantissant au pays une transition démocratique organisée, graduelle et pacifique. Le Pôle réitère son adhésion aux conclusions adoptées lors de la réunion de l'Instance de concertation et de suivi réunie le 18 novembre 2014, marquées par une unification des visions et des positions ainsi que par l'adoption des grandes lignes de son plan de sortie du pays de sa crise politique actuelle». Commentant l'actualité économique, le PFC exprime «sa profonde préoccupation de la chute continue des prix des hydrocarbures face à laquelle les pouvoirs publics n'ont pris aucune mesure et dont ils continuent à minimiser les effets, alors que le spectre d'une grave crise financière pointe à l'horizon». Il souligne que «l'amère réalité est que les politiques économiques menées ont prouvé leur échec dès lors qu'elles n'ont pas réussi à extirper le pays de sa dépendance croissante vis-à-vis de l'étranger, pour une grande partie de ses besoins en produits de consommation, alors que des sommes colossales ont été injectées durant quinze années dans des actions autres que celles pouvant suppléer les ressources des hydrocarbures». Selon le PFC, «tout ceci est, en vérité, le résultat de l'absence d'une bonne et sérieuse gouvernance économique qui n'est soumise à aucune forme de contrôle, de transparence et de reddition des comptes».