Face à la flambée du prix du poulet qui atteint les 420 DA le kg, le groupe avicole de l'ouest (ORAVIO) a mis, depuis près d'une semaine, d'importantes quantités de poulet congelé à des prix raisonnables, ont indiqué, hier, des sources de l'ORAVIO. Ce poulet de qualité est cédé à 290 DA le kg, a noté l'assistant du PDG du groupe. Cette disposition permettra de répondre en quantité, en qualité et à des prix compétitifs, à la forte demande en viande blanche. Le prix du poulet de chair devenu très cher depuis un mois, ne cesse d'augmenter, sans pour autant trouver une explication à cette flambée. Dans ce contexte et pour répondre aux besoins des consommateurs, l'ORAVIO a décidé de ravitailler en quantités suffisantes tous les points de vente situés à l'ouest, dans les wilayas de Mostaganem, Oran, Tlemcen, Aïn Témouchent et Sidi Bel Abbès. La wilaya d'Oran compte deux points de vente situés dans le quartier de Sidi El Bachir (ex-Plateaux) et à Zahana. En envisageant un approvisionnement en très grandes quantités, les représentants du groupe avicole de l'ouest ont opté également pour les camions frigorifiques qui sillonneront les quartiers périphériques et les communes isolées. Pour étoffer cette distribution, des autorisations de commercialisation doivent être délivrées par les responsables du commerce pour enfin faire profiter les citoyens au revenu faible de cette mesure de régulation du marché en poulet congelé. Les responsables du secteur misent, désormais, sur un approvisionnement de toute la zone ouest et sud-ouest compte tenu de la forte demande exprimée par les consommateurs concernant les viandes blanches. Pour parler plus spécifiquement de Mostaganem, au marché du chef-lieu de wilaya, le poulet trône ostensiblement à 400 dinars sur les étals et devient inaccessible pour les ménages à bas revenus. A Mesra, l'autre marché du centre-ville, les étiquettes sont minorées de 20 à 30 dinars alors que de nouvelles pratiques ont cours puisque sont exposés pêle-mêle des poulets vendus à l'unité sans passer par le rituel de la balance. Ce procédé est, a priori, répréhensible sur le plan moral et étique. La volaille est donc passée en quelques semaines du simple au double, boostée par une forte demande. On espérait que, passé l'été, et la grande période des mariages, le poulet le prix du poulet serait plus accessible. Dans le même sillage, l'escalope de dinde a atteint des sommets inimaginables, frôlant les 1000 dinars. On ne s'étalera pas trop sur les marchés activant dans l'informel où l'on continue d'écouler, dans des conditions d'hygiène lamentables, du poulet vif dont le sang est recueilli dans un entonnoir avant d'être plongé dans des récipients d'eau chaude pour y être déplumé. Les inspections devraient se pencher sérieusement sur ces pratiques d'un autre âge, portant une grave atteinte à la salubrité publique. Un véritable problème de santé publique se profile à l'horizon. Pourtant, les pouvoirs publics, conscients des incidences de ces carences, et aux fins de stabiliser les prix, n'ont pas hésité à accorder des facilitations aux aviculteurs et à supprimer certaines taxes mais, au final, les professionnels de la filière ne semblent pas joué le jeu, et les subventions étatiques, rapporte-t-on, auraient été détournées de leur destination.