La réunion d'aujourd'hui est organisée dans un but bien précis, celui de l'évaluation du secteur du tourisme. Elle permettra également aux investisseurs de nous faire part sur place de leurs préoccupations et de leur éviter ainsi de se déplacer à Alger pour nous soumettre leurs problèmes», ce sont les propos de Zoubir Med Sofiane, le directeur de l'évaluation et de la promotion du tourisme au même ministère, tenus en marge d'une rencontre régionale sur l'investissement dans le tourisme organisée hier à l'hôtel Hocine de Ali Mendjeli. La rencontre qui a vu la participation de nombre d' investisseurs, des directeurs du tourisme et de l'artisanat des 14 wilayas de l'Est ainsi que des représentants des instances bancaires et des institutions publiques telles l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) ou le ministère de l'Habitat, a porté sur deux volets. Le premier a été consacré aux mesures prises par le gouvernement pour la relance du tourisme. Selon Zoubir Med Soufiane, 817 projets ont été ainsi agréés depuis 2008 pour une capacité de 99.000 lits, en sus des projets de réhabilitation pour lesquels Gestour a reçu une enveloppe de 70 milliards de dinars pour la rénovation de 69 établissements. Terguini Abdelhamid, le directeur de l'aménagement touristique au ministère du tourisme a évoqué pour sa part dans son intervention le schéma directeur d'aménagement touristique à l'horizon 2030 qui vise à atteindre les 2,5 millions de touristes par an avec la création de 70.000 emplois. Selon l'orateur, la relance du secteur du tourisme passe inévitablement par l'élévation des qualifications et compétences, la garantie d'une offre adaptée aux exigences internes et externes et la mise en œuvre d'un plan de qualité. S'agissant des attentes des touristes étrangers, les participants à cette rencontre se sont accordés à dire que le Sahara constitue le produit d'appel pour cette catégorie de touristes en plus du balnéaire haut de gamme, le tourisme culturel et de mémoire et celui urbain et d'affaires. Quant aux touristes nationaux, leurs besoins sont liés essentiellement aux produits balnéaires, aux soins de santé et aux loisirs. Le second volet de cette rencontre a eu trait aux préoccupations des investisseurs lesquels ont dénoncé les lourdeurs bureaucratiques notamment pour l'obtention du permis de construire et aussi les lenteurs, voire les réticences des banques à financer leurs projets.