C'est l'année de notre confrère, le chroniqueur du Quotidien d'Oran, l'auteur Kamel Daoud. Une bonne année et de bonnes feuilles pas du tout mortes mais vivantes. Et pour cause ! Le nom de Kamel Daoud a claqué littéralement, enfin littérairement ! Son Meursault, contre-enquête paru aux éditions Barzakh en Algérie et chez Actes-Sud en France, est un best-seller. Du coup, les critiques littéraires ne tarissent pas d'éloges à l'endroit de Kamel Daoud. La critique est unanime ! Dithyrambique ! Un talent cursif et créatif salué par ses pairs. Bernard Pivot, membre de l'académie Goncourt, bien qu'il lui préféra Pas pleurer, de Lydie Salvayre publié chez Seuil, pour le très convoité prix Goncourt, avouera : «Meursault, contre-enquête est un très bon texte littéraire», alors que le nom de Kamel Daoud bruissait partout pour «l'ultime onction», le présent qu'attendaient les Algériens. Figurant dans la troisième sélection, la «short list» du prix Goncourt, face à Pauline Dreyfus pour Ce sont des choses qui arrivent (Grasset), David Foenkinos pour Charlotte (Gallimard) et Lydie Salvayre pour Pas pleurer (Seuil), Kamel Daoud était le grand favori. Et toutes les distinctions dont il a été le récipiendaire, telles que le prix François-Mauriac de l'Académie française, récompensant le roman d'un jeune écrivain, Prix des cinq continents, permettant de mettre en lumière des talents littéraires reflétant l'expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents et de les promouvoir sur la scène littéraire internationale, le Prix littéraire francophone régional «Liste Goncourt /Le choix de l'Orient ou encore le Prix Escale littéraire d'Alger, confortent immanquablement le franc succès et la reconnaissance d'un auteur se positionnant, sans flagornerie aucune, dans la cour des grands… hommes. La trame du roman Meursault, contre-enquête ? Il est le frère de «l'Arabe» tué par un certain Meursault dont le crime est relaté dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, Haroun, qui, depuis l'enfance a vécu dans l'ombre et le souvenir de l'absent, ne se résigne pas à laisser celui-ci dans l'anonymat : il redonne un nom et une histoire à Moussa, mort par hasard sur une plage trop ensoleillée. Haroun est un vieil homme tourmenté par la frustration. Soir après soir, dans un bar d'Oran, il rumine sa solitude, sa colère contre les hommes qui ont tant besoin d'un dieu, son désarroi face à un pays qui l'a déçu. Etranger parmi les siens, il voudrait mourir enfin…