Malgré la diminution du nombre de spectateurs, le temps était légèrement frais. Un semblant d'amélioration dans l'organisation a été constaté. L'artiste libanais s'est livré au jeu de questions de la presse avant d'entamer son tour de chant. Dans ses déclarations, le chanteur a livré sa douleur et ses meurtrissures dans la situation dramatique que vit son pays, victime de la sauvagerie sioniste. Il a tenu à remercier le peuple et les autorités algériennes pour leur soutien et leur solidarité avec le Liban. La position de l'Algérie est pour lui toute naturelle, venant d'un peuple aussi courageux et généreux. Il a aussi appelé les Arabes à se réunir pour lutter ensemble et pour aller vers la victoire qui est proche. Il s'est aussi déclaré satisfait par le cessez-le-feu qu'il considère comme un triomphe du Hezbollah et surtout du Liban et de la nation arabe. Il a dû fuir son pays pour pouvoir continuer sa mission : dénoncer les crimes contre l'humanité commis par les Israéliens contre les Arabes. La récolte de fonds dans ces différentes actions caritatives contribuera dans la reconstruction du Liban. Ces derniers aideront surtout les différentes associations qui se chargent de ceux qui sont dans le besoin : enfance abandonnée, handicapés, malades... Il ne refuse aucune action de bienfaisance, il est même un membre très actif de Food international, organisation qui lutte contre la famine dans le monde. Son programme chargé le mène en différents lieux pour des concerts de bienfaisance. A la fin du mois, il animera des concerts à Marbella (au Palais des congrès), à Londres (à Albert Hall), une tournée est aussi prévue en Egypte et dans différents pays arabes. Assy a vu son rêve d'interpréter un rôle dans le spectacle de Caracalla à Baâlbeck, sa ville natale, renvoyé aux calendes grecques à cause de l'agression sioniste. Il remercie les organisateurs du Festival de Djemila de lui avoir permis de réaliser ce rêve en partie, il remercie aussi tous les artistes qui ont participé à ce festival et à ceux qui sont solidaires de son pays. Il apporte un soutien tout à la résistance libanaise et surtout à cheikh Nasrallah, auquel il souhaite longue vie. Le spectacle commence vers 22 h 30, aux sons de Loubnan ya baladna. Le public entre vite dans l'ambiance et suit avec soin le chanteur. L'enchaînement des chansons se fait dans une ambiance chaude et festive. Les paroles sont scandées en chœur par un public très à la page. « Vous avez effacé la tristesse de mon cœur, vous m'avez redonné de la joie », déclare-t-il entre deux airs au public. Il y va même de quelques pas de danse folklorique accompagné de l'un de ses percussionnistes. Il termine sa soirée en entamant Samidoune, son appel à la résistance et surtout à l'union des Arabes. La huitième soirée, celle d'hier, sera partagée par deux chanteuses : Houria Aïchi et Diana Haddad l'autre diva du pays du Cèdre. Nous souhaitons beaucoup de plaisir aux gens qui se déplacent jusqu'à Djemila pour ces spectacles.