Plusieurs mois après la rentrée scolaire, la pression sur les écoles, les collèges et les lycées ne cesse de se faire sentir, notamment dans la région Ouest de la capitale. Cette surcharge touche plus précisément les classes de terminale. Parmi les exemples les plus patents, le lycée Zoubida Ould Kablia, dans la commune de Draria. Les élèves de première année secondaire et ceux de terminale souffrent non seulement de la surcharge mais aussi du manque de salles de cours. Ils sont obligés de venir les samedis et mardis après-midi. Face à la révolte des parents et des élèves perturbés par cette multitude de problèmes, la ministre de l'Education a organisé une visite inopinée dans ce lycée pour s'enquérir de la situation ainsi que des dispositions prises par la direction de l'éducation d'Alger-Ouest pour solutionner ces problèmes. Le directeur de l'éducation, Guelil Abdelouahab, explique que cette surcharge est essentiellement due à 3 facteurs.«Le premier est le déplacement massif des populations, surtout après la campagne de relogement qu'a connue la capitale ces derniers mois. Le deuxième, les communes d'accueil n'ont pas été préparées à recevoir une telle population d'un seul coup. S'ajoutent à cela, les élèves du temps de la réforme du système éducatif et de la double corde, ils sont arrivés à leur dernière année, qu'est la 3 AS. Chose qui explique la surcharge déplorée dans les classes de terminale. Le dernier facteur est la réception d'élèves fuyant les écoles privées et désirant revenir vers l'école publique. Depuis le début de l'année scolaire, nous avons accepté 892 élèves venus du privé», explique-t-il. Il ajoute un dernier élément qui se résume en la faillite de certaines entreprises dans la réalisation de quelques établissements et surtout le respect des délais de réception pré-établis. D'après notre interlocuteur, la région ouest de la capitale verra la construction de 8 nouveaux lycées, 8 collèges et 24 écoles primaires. Ce programme, qui est en cours, sera conforté par la réalisation d'un nouveau lycée à Khraissia. «Cette commune souffre énormément de la surcharge, déclare M. Guelil. Malgré le nombre important de la population qui y réside, nous ne comptons qu'un seul lycée. Comme solution provisoire et dans le but de satisfaire la demande, nous avons transformé deux écoles primaires en annexes en attendant la réalisation d'un nouveau lycée, dont la wilaya s'est chargée du financement.» Pour le lycée de Draria, Subira Ould Kablia, le premier responsable du secteur annonce la mise en place de 3 chalets-classes pour remédier au problème de division pédagogique mobile. Cette solution provisoire a été adoptée en attendant la réception d'un nouveau lycée ainsi que la récupération du lycée des Crêtes mis à la disposition du secteur de l'enseignement supérieur.Dans la commune de Birtouta, 300 élèves, a-t-on appris, ont été affectés au lycée de Ouled Mendil pour remédier à la surcharge.