La sélection du Maroc ne pourra pas prendre part aux deux prochaines éditions de la CAN, en 2017 et 2019. C'est ce qu'a décidé la Confédération africaine de football (CAF) qui a prononcé, hier, à l'issue d'une réunion de son comité exécutif tenue à Malabo, en Guinée équatoriale, pour traiter de l'affaire liée au retrait du royaume chérifien de l'organisation de la CAN-2015. Le Maroc devra, en outre, s'acquitter d'une amende «réglementaire» d'un million de dollars en plus d'une «réparation de l'ensemble des préjudices matériels subis par la CAF et les parties prenantes du fait du désistement survenu» d'un montant de 8 050 000 euros. Ce qui fait, au total, un peu plus de 10 millions de dollars. Pour rappel, le 10 octobre 2014, c'est-à-dire à trois mois de la date de la tenu de la 30e édition de la CAN qu'il devait organiser, le Maroc a formulé une demande de report en raison du risque de «propagation du virus Ebola». Ce qui n'a pas été accepté par la CAF. Dans l'urgence, les responsables de l'instance africaine ont convaincu la Guinée équatoriale de remplacer le Maroc. La CAN a débuté, ainsi, à la date prévue (17 janvier).Par conséquent, la sélection du Maroc n'a pas pris part à l'actuelle édition. Avec cette sanction prononcée hier, l'équipe marocaine ratera en tout trois éditions. Par ailleurs, il est utile de signaler que la CAF a également prononcé une sanction contre le président de la Fédération tunisienne de football (FTF), Wadie Jary, le privant «de toutes activités liées à la CAF». Une décision prise suite «aux déclarations polémiques de la Tunisie et consécutives au match contre la Guinée équatoriale et son refus de s'excuser, et ce, jusqu'à ce qu'une lettre d'excuses ou que des preuves irréfutables et tangibles soient présentées afin d'étayer les propos faisant état de partialité de la CAF et de la volonté de nuire à la sélection tunisienne». Un nouvel ultimatum est accordé à la Tunisie (31 mars) afin de s'excuser. Sinon, sa sélection sera suspendue de la prochaine édition de la CAN, en 2017.