Comme chacun a pu le constater, le ramassage des ordures connaît depuis quelques semaines à Constantine de sérieuses perturbations. Le nombre de rotations des camions chargés de la collecte des déchets ménagers a baissé de manière significative et le ramassage se fait dans certains quartiers de la ville notamment à Sidi Mabrouk, à la cité Boussouf, à Bellevue ou sur le boulevard Belouizdad, pour ne citer que ces quartiers, de façon très aléatoire à telle enseigne que les niches et les bacs à ordures dans ces quartiers débordent et les contenus sont, désormais devenus littéralement des détrits. Une situation qui suscite bien des interrogations d'autant que, comme chacun le sait, pas moins de trois opérateurs sont censés intervenir dans le secteur de la collecte des ordures à Constantine à savoir une entreprise publique autonome à savoir l'EPTPC, un établissement public de wilaya créé juridiquement il y a deux années et qui n'est toujours pas fonctionnel mais aussi des micro entreprises spécialement créées, il y a peu de temps, pour servir d'appoint aux structures précédemment citées. Quoi qu'il en soit, la situation actuelle serait due, selon les éléments d'informations en notre possession à une accumulation de problèmes mais aussi au laxisme des responsables de la mairie. Un laisser-aller caractérisé qui a conduit au pourrissement d'une situation déjà bien mal engagée depuis la fermeture en août de l'année écoulée du Centre d'enfouissement technique (CET) Bougharb dans la commune de Benbadis après un mouvement de protestation de la population locale qui y avait mis le feu à cause des nuisances subies. Même si ce dernier a été rouvert partiellement au mois de janvier passé, d'autres difficultés et pas des moindres sont apparues depuis quelques semaines. Notamment celles liées à l'éloignement du CET de Benbadis qui oblige les engins chargés de la collecte à Constantine de parcourir près d'une centaine de kilomètres pour se débarrasser de leur chargement. Il faudrait également citer le projet de la décharge intermédiaire prévue au treizième kilomètre qui tarde à voir le jour en plus du budget de la mairie de Constantine qui s'est révélé déficitaire et dont les conséquences ont été le non renouvellement à ce jour des contrats des micro entreprises en charge de la collecte des ordures à Constantine. Ces facteurs ajoutés au laisser-aller notoire régnant actuellement au sein de la mairie nous ont conduits à cette situation où les citoyens doivent faire face, en plus des tracas quotidiens liés aux chantiers de la manifestation Constantine capitale de la culture arabe, à la saleté et à une dégradation continue de leur environnement.