Laéroport international d'Alger est secoué depuis dimanche par un mouvement de grève enclenché par les travailleurs de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA). Les protestataires exigent le départ de leur président-directeur général, Tahar Allache. Dans l'après-midi d'hier, les grévistes observaient toujours leur mouvement ; ils étaient rassemblés dans le calme à l'étage supérieur, jouxtant l'aire de débarquement. Des travailleurs expliquent à la presse les raisons du débrayage : «Il y a une injustice flagrante au sein de la SGSIA et un manque de respect inadmissible. L'arbitraire règne à l'aéroport. La gestion est catastrophique. Le recrutement est sélectif. Les enfants des hauts cadres sont recrutés, empiétant la réglementation en vigueur. Les licenciements sont abusifs. Les insultes et les menaces sont légion. Le favoritisme et le copinage font des ravages. Depuis 2006, nous vivons l'enfer avec ce PDG.» Ils ajoutent que «les conditions socioprofessionnelles sont précaires. Notre dignité est bafouée. Nous travaillons constamment sous la pression. Notre santé se détériore. Nous ne savons jamais si l'un de nous sera la victime de l'arbitraire ou pas, puisque la loi et le droit ne sont pas respectés. Les autorités concernées doivent mettre fin à cette situation qui n'honore pas le pays, car l'aéroport d'Alger est la première vitrine de l'Algérie». Selon les contestataires, «la seule revendication pour le moment est le départ du PDG». «Il doit être limogé», soulignent-ils, tout en précisant que «le syndicat ne les représente pas». Contacté, le PDG de la SGSIA, M. Allache, n'a pas répondu. «A partir de demain (aujourd'hui, ndlr), je communiquerai ma déclaration», a-t-il simplement dit.