Des centaines de gardes communaux, adhérents au Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL), se sont rassemblés mardi devant la wilaya de Bouira pour exiger l'intervention du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, afin de mettre un terme aux agissements du conseiller du ministère de l'Intérieur en charge du dossier de la garde communale. Aliouat Lahlou, le coordinateur national du MNGCL, a tiré à boulets rouges sur le conseiller de Tayeb Belaïz, l'accusant d'être derrière «les manœuvres visant à déstabiliser le mouvement des gardes communaux et faciliter ainsi la tache à certains pour la création d'un conseil national». «Nous dénonçons les manœuvres racistes, claniques et irresponsables de ce conseiller. Ils veulent installer à la tête de ce conseil un individu qui était à l'origine du licenciement de 600 gardes communaux dans la wilaya de Sidi Bel Abbès», a affirmé M. Lahlou, qui s'est montré menaçant en interpellant le Premier ministre, lui demandant de retirer le dossier de la garde communale du département de l'Intérieur et des Collectivités locales : «Nous demandons à M. Sellal de retirer notre dossier et de confier sa gestion à son département.» Notons, par ailleurs, que pas moins de 35 délégués venus de plusieurs wilayas se sont réunis récemment dans la wilaya de Sidi Bel Abbès pour élire le nouveau coordinateur national des gardes communaux en remplacement de Chouib Hakim qui a fait, selon des informations, l'objet d'un retrait de confiance. Le coordinateur national de la garde communale est également accusé de prendre des décision unilatérales» et de «tentative d'inféoder l'organisation à un parti politique». Le but de la création de ce conseil est de poursuivre le dialogue avec le ministère de l'Intérieur, où l'initiative est largement contestée par les gardes communaux. Pour M. Aliouat, le MNGCL a décidé d'enclencher d'autres mouvements de rue. «Nous allons bloquer l'autoroute en organisant un sit-in, s'il le faut à Bouzegza», a-t-il dit.