L 'Assemblée populaire communale d'Azazga (37 km à l'est de Tizi Ouzou) est mise en stand-by depuis septembre 2014, suite à un mouvement de protestation engagé par une coordination de 5 villages. La seule revendication mise en avant depuis le 21 septembre 2014 par les comités de village est la dissolution de l'APC. Les griefs sont nombreux, entre autres : «Le foncier squatté au vu et au su des élus ; la non-régularisation des lotissements encore dans l'indivision, à l'exception d'un seul ; le ramassage des ordures pour la ville et pas pour les villages ; la gestion défaillante des écoles primaires ; le plan de circulation chaotique ; l'aménagement urbain en peine ; l'attribution de gré à gré du peu de marchés au détriment des entreprises de la commune ; l'insécurité dans la ville et les villages.» Six mois plus tard, les représentants des villages de Cheurfa N'Bahloul, Aït Bouadda, Flikki, Iazouguène et Hendou occupent toujours la rue et maintiennent l'exigence de dissolution de l'APC. Pourtant, une opération de police menée le 15 mars dernier a permis au maire et à d'autres élus de rejoindre leurs bureaux, mais la crise n'a pas pour autant été réglée, puisque les rassemblements de la coordination des villages se sont poursuivies, avec quasiment au quotidien des interpellations de citoyens qui sont rapidement relâchés. Le dispositif de police est maintenu autour du siège de l'APC, où quelques agents administratifs ont repris le travail. L'assemblée des élus n'a, pour l'instant, pas repris ses activités régulières. En janvier dernier, alors qu'ils étaient empêchés d'accéder à leurs bureaux, les élus locaux se sont adressés à la population, au niveau du centre culturel de la ville, où ils ont défendu leur bilan et la régularité du fonctionnement de l'assemblée communale, citant notamment la commission d'enquête de la wilaya qui n'a décelé aucune irrégularité dans la gestion des affaires communales. Depuis des mois, des marches, des meetings, des grèves générales, des appels aux ministres de l'Intérieur et de la Justice se sont multipliés de la part de la coordination des comités de village. Il y a quelques semaines, un comité de sauvegarde de la commune d'Azazga a fait son irruption sur la scène locale et a organisé plusieurs actions de rue réclamant le retour des élus à l'APC et menaçant de fermer le siège de la daïra, pour dénoncer ainsi l'absence de réaction. C'est d'ailleurs, trois jours après la dernière marche de ce comité que l'opération de police a été engagée au siège de l'APC, il y a quinze jours. A noter que l'assemblée communale d'Azazga est composée de 19 élus. Après les élections locales de novembre 2012 et plusieurs semaines de tractations, une alliance avait été constituée autour du maire d'obédience FAN (Front de l'Algérie nouvelle). On retrouve quatre vice-présidents et quatre présidents de commission issus du FLN, du RCD et du FFS.