200 logements promotionnels Est-ce cela qu'on appelle logement promotionnel, c'est-à-dire un logement qui devrait en principe réunir toutes les conditions d'un cadre de vie meilleur (salubrité, espace, clarté et vue imprenable) ? Quand on se rend aux 200 logements APC-CNEP, situés à la sortie nord de Bouria, on s'aperçoit combien une telle formule qui s'applique à ce genre de réalisation est irrémédiablement galvaudée. Le seul critère « promotionnel » de ce type de logement est son prix qui le met hors de portée dans bourses modestes. La mévente enregistrée dans ce type de programme a été telle que le ministre de l'habitat a imaginé de faire concourir la Caisse nationale du logement (CNL) qui contribue à l'acquisition d'un logement promotionnel à hauteur de 50 millions. Ceux qui ne peuvent être vendus aux simples citoyens vont aux cadres de la wilaya. Ainsi, sur les 200 logements promotionnels visités par nos soins, seuls 50 ont pu être vendus aux citoyens. Les 150 autres étaient pour les cadres. Sans eau courante, sans électricité, ces logements, dont un propriétaire fait remonter si loin la réalisation, donnent l'impression d'être abandonnés. Certains sont ouverts et on y entre comme dans un moulin. La poussière est partout. Sur les murs, seule subsiste la trace des chauffe-bains arrachés. Ont disparu aussi, les robinets et les compteurs. On pénètre dans un appartement. Dans une pièce, deux portes placées à terre, l'une à côté de l'autre, semblent être là pour servir de lit. Ce qui nous vaut ce commentaire de notre guide improvisé, B. : « Des couples viennent ici pour passer la nuit. C'est devenu un lieu de prostitution. » Dans la cour, les herbes folles séchées atteignent un mètre. Le sentiment d'être en présence d'habitations abandonnées est accentué par l'envol d'un pigeon sortant d'une fenêtre d'un 4e étage. Mais un câble, raccordé à un poteau électrique de l'autre côté du pâté d'habitations, montre qu'il existe au moins un habitant. Sur la façade donnant sur la RN5, quelques commerces témoignent que la vie n'a pas tout à fait déserté le coin. Le propriétaire, lui, indigné de cet état de choses, menace de porter plainte contre l'APC et la CNEP pour l'absence d'eau et d'électricité, tout en menaçant de ne pas verser les 50 millions restants. Un logement promotionnel fait 298 millions ! C'est là, la qualité essentielle de cette formule. Le cheptel ovin disséminé En quatre jours, cette maladie, qui n'est pas la blue tongue (nos interlocuteurs en tout cas récusent le terme), mais qui s'y apparente étrangement, a permis d'enregistrer dans la commune de Saharidj 225 cas et entraîné 182 mortalités par le cheptel ovin. A l'ouest de la wilaya, le même fléau a frappé les bovins, se signalant dans différentes communes par l'apparition de 25 foyers ayant donné lieu à 37 cas, avec une seule mortalité enregistrée. Cette situation inédite, qui a d'abord fait penser au sein des services vétérinaires à l'ibarqui, avant que l'appellation ne soit rejetée comme impropre, a suscité une vive inquiétude, dès l'apparition du premier cas à Aïn Turk, le 12 du mois courant. Aussitôt, une campagne de lutte contre les moustiques a été enclenchée, mobilisant une équipe de vétérinaires appuyée par un camion de l'INPV, aménagé spécialement à cet effet. Cette campagne, partie de Raouraoua, en passant par Bir Ghabalou, Khabouzia, Aïn Bessem, aboutissait à Aïn Laloui, lorsque des cas similaires ont été signalés à Saharidj, à quelque 40 km à l'est de la wilaya. Devant l'urgence de la situation, la même équipe, à laquelle s'est jointe d'autres, s'est déplacée sur les lieux avec les mêmes moyens de lutte. Ces moyens devaient, d'ailleurs, être renforcés par des pulvérisateurs à moteur, sortes d'appareils se portant sur le dos pour atteindre les sites non accessibles au camion. L'INPV a, de son côté, jeté un deuxième camion dans la lutte. Il entamait dès hier son opération de désinsectisation à Haïzer. Par ailleurs, chacune des 45 communes recevait 8 appareils pulvérisateurs pour la désinfection des étables, le moustique étant l'unique vecteur de cette maladie qui recevra sa désignation véritable une fois que le labo de Draâ Ben Khedda, qui travaille sur des échantillons, aura livré ses résultats.