Plus d'un millier de gardes communaux venus des 48 wilayas du pays se sont rassemblés, hier, à la cité administrative de la wilaya de Bouira. Ce rassemblement national visait la préparation pour la prochaine action de rue prévue pour le 1er mai prochain. Les gardes communaux envisagent de bloquer le tronçon autoroutier au niveau des tunnels de Bouzegza, dans la wilaya de Boumerdès. Les porte-parole de la Coordination nationale des gardes communaux (CNGC), Hakim Chouib et Aliouat Lahlou du Mouvement national des gardes communaux libres (MNGCL) étaient présents hier, à l'occasion de ce rassemblement national qui a drainé une foule d'éléments de la garde communale, dont le corps a été dissous en 2012. «C'est la base qui a appelé à l'unification des rangs des gardes communaux. C'est un message fort que nous voulons transmettre au ministre de l'Intérieur et à son conseiller en charge de l'étude de notre dossier, que le mouvement des gardes communaux ne faiblit pas. Ils ont voulu casser notre mouvement en facilitant la tâche à des indus représentants qui ont créé un conseil national des gardes communaux pour laisser les pouvoirs publics décider de notre avenir», dénonce Aliouat Lahlou, en brandissant des menaces d'enclencher d'autres actions de rue plus musclées. «Aujourd'hui, nous avons répondu à l'appel qui a demandé l'union des forces des gardes communaux. Depuis trois ans que nous luttons pour un statut digne, pour que le pouvoir ait le courage de reconnaître nos sacrifices. Cependant, ce même pouvoir continue dans sa lutte de replâtrage. Il a nié tous les sacrifices de 4686 martyrs ayant laissé leurs familles qui vivent dans des conditions lamentables.» De leur côté, des représentants de plusieurs wilayas du pays, qui ont pris part à cette réunion, ont dénoncé la politique de réconciliation adoptée par le président de la République. «Ils ont fait appel à l'un des architectes de la décennie noire (Madani Mezrag, ndlr) pour décider de l'avenir de nos enfants dans le cadre de la révision de la Constitution et ce terroriste a été présenté au peuple algérien comme étant une personnalité nationale», affirme-t-il. Les gardes communaux ont dénoncé le dialogue entrepris par le ministère de l'Intérieur avec ceux qu'ils qualifient d'indus représentants. De son côté, Hakim Chouib, coordinateur national de la garde communale, a dénoncé les démarches entreprises visant à saboter ce mouvement en créant un conseil national de la garde communale. «Le rassemblement qui a eu lieu récemment à Sidi Bel Abbès a été fabriqué de toutes pièces par le ministre de l'Intérieur. Et c'est son conseiller qui a initié cette action. Nous dénonçons formellement les déclarations du ministre faisant état que le mouvement des gardes communaux est miné de divergences, au contraire notre mouvement est soudé. Nous continuerons à nous battre pour faire valoir nos droits légitimes.»