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Un crime d'état à reconnaître
Massacres du 8 mai 1945 Sétif - Guelma - Kherrata
Publié dans El Watan le 10 - 05 - 2015

Crime d'Etat… on l'oublie pas», ont scandé plus de 300 militants anticolonialistes lors d'un rassemblement de commémoration des massacres du 8 Mai 1945, organisé avant-hier à Paris devant l'Hôtel de Ville. Plusieurs associations, syndicats et partis politiques ont participé à cette action, initiée par le Collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d'Etat à Sétif, Guelma et Kherrata.
Ce groupement citoyen a été constitué le 14 avril 2015 en se traçant comme objectif «outre la reconnaissance de ces crimes, l'ouverture de toutes les archives, l'inscription dans la mémoire nationale française de ces événements par le biais de gestes forts des plus hautes autorités de l'Etat et un soutien à la diffusion des documentaires relatifs aux événements dans l'éducation nationale comme dans les médias». Devant les drapeaux multicolores et multiformes, des pancartes — où l'on reconnaît la une du dossier spécial d'El Watan «70 ans de déni» parmi les images habituelles restituant les massacres du 8 Mai 1945 — les prises de parole se sont succédé, allant toutes dans le sens d'exiger du président français, François Hollande, la reconnaissance de ce crime d'Etat et l'ouverture des archives.
L'historien Olivier Le Cour Grandmaison a été le premier à dégainer : «Ceux qui étaient des sujets français assujettis à l'ordre colonial, ceux qui étaient privés des droits et des libertés démocratiques élémentaires, ceux qui étaient soumis à des dispositions racistes et discriminatoires, ce sont ceux-là mêmes qui seront arrêtés, torturés, exécutés sommairement dans ce qui constitue non pas une répression mais un massacre, un crime de guerre, un crime d'Etat.» Rejetant l'hypocrisie des gouvernements français successifs sur ce sujet, il souligne que «personne ne peut croire que l'ensemble des forces armées françaises, marine, armée de terre et armée de l'air, ont agi pendant sept semaines sans l'aval des autorités politiques en Algérie et en métropole». Et de conclure : «Le pouvoir politique a orchestré, couvert et occulté ces massacres. Nous demandons à ce que ce crime soit cité dans les commémorations officielles du 8 Mai 1945.»
De son côté, la conseillère de Paris, Danielle Simonnet, a réitéré «l'appel des élus de la mairie de Paris au président de la République à reconnaître ces crimes. Il avait promis, lors de sa campagne électorale, que l'Etat français allait reconnaître tous ses crimes coloniaux. Il faut ériger un lieu de mémoire pour les massacres du 8 Mai 1945 et ouvrir les archives pour accomplir le travail de mémoire». L'élue du Parti de gauche a dénoncé le fait que «depuis 70 ans, ce crime de guerre commis par l'Etat n'est toujours pas reconnu alors que c'est une partie intégrante de l'histoire française». Pour elle, «cette situation est inacceptable car on rajoute au massacre l'outrage aux victimes, à leurs descendants et à leurs proches.
Cette page de l'histoire est à la fois française et algérienne, la reconnaître contribuerait à considérer la fraternité entre les peuples algérien et français». Dans ce sens, M'hamed Khaki, l'un des organisateurs du rassemblement, espère que «M. Hollande fera ce travail de mémoire afin de permettre à l'Algérie et la France de créer de nouvelles conditions pour des relations meilleures». Le rassemblement a été couronné par une minute de silence et le dépôt d'une gerbe de fleurs à la mémoire des milliers de victimes des massacres, un génocide qui ne dit pas son nom.


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