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«L'irrigation des pâturage va permettre d'augmenter la production»
Fethi Messar. Directeur général de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil)
Publié dans El Watan le 24 - 05 - 2015

- Des éleveurs, notamment de la région de Tizi Ouzou, se sont récemment élevés contre la cherté des produits destinés à l'alimentation de leurs vaches. Qu'en est-il exactement ?
Je voudrais d'abord préciser que l'Onil a pour mission d'assurer l'approvisionnement en poudre de lait au profit des laiteries publiques et privées pour la production de lait pasteurisé en sachet subventionné par l'Etat et cédé à 25 DA le litre. Cela coûte énormément cher, en ce sens que s'il n'y avait pas de subvention, le litre de lait reviendrait au consommateur à 43 DA. La deuxième mission de l'Office, qui est d'ailleurs plus importante, consiste à soutenir et appuyer la production nationale du lait cru.
Notre objectif est d'arriver, à terme, de substituer les importations par la production nationale. Nous avons été chargés de gérer les subventions de l'Etat qui vont directement aux éleveurs, aux collecteurs et aux laiteries, soit 12 DA pour les éleveurs, 5 DA pour les collecteurs et 4 ou 6 DA aux laiteries qui réceptionnent le lait cru. Aujourd'hui, nous sommes arrivés à primer la collecte de plus de 900 millions de litres de lait cru, alors qu'en 2009 la quantité était d'à peine 190 millions de litres. En 2015, nous prévoyons de dépasser largement le 1 milliard de litres.
L'objectif arrêté par le gouvernement est d'atteindre 1,6 milliard de litres de lait cru à l'horizon 2019 collectés, primés et intégrés dans la production nationale. Celle-ci est actuellement de 3,4 milliards de litres, alors que nos besoins sont de 5 à 6 milliards de litres par an. Mais il faut dire qu'il y a une grande évolution de la production et du nombre d'éleveurs estimé aujourd'hui à 31 500, alors qu'ils n'étaient que
13 000 en 2009.
- Comment expliquer alors que des éleveurs se plaignent toujours de problèmes les empêchant à mieux produire ?
Le problème est que 90% de nos élevages sont en hors-sol, c'est-à-dire dans des étables. La majorité des éleveurs n'ont pas de terres et font face à un problème de pâturage. Le développement de la filière dépend du développement du pâturage vert nécessaire à l'alimentation des vaches. Actuellement, nos vaches donnent une productivité moyenne de 12 ou 13 litres, alors que la norme est de 30 litres par vache. La productivité ne dépend pas seulement de l'alimentation, mais de plusieurs facteurs dont la conduite de l'élevage, l'aspect sanitaire, l'habitation et autres.
- Qu'est-ce qui est fait justement pour régler ce problème de pâturage ?
L'alimentation des vaches est un grand problème qu'on doit régler. On commence maintenant à investir dans ce créneau, notamment les filiales de l'ONAB et certains privés qui ont opté pour de grands investissements dans le sud pour produire du maïs. Il est vrai que les éleveurs se plaignent de la cherté du concentré d'aliments produit par l'ONAB ou le privé. Mais il faut savoir que ce concentré est fait à base d'intrants, notamment le maïs et le soja importés presque à 100%.
C'est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont décidé de lancer dans le Sud du pays des programmes visant la création de plusieurs milliers d'hectares de culture fourragère irrigués à partir des eaux usées traitées. Certaines actions sont déjà engagées, mais il faut un peu de temps pour voir les résultats. Il ne suffit plus d'importer des génisses, puisque nous en avons assez, mais il faut aussi régler le problème de l'alimentation pour augmenter la rentabilité des vaches.
- Cette productivité augmente à certains moments, mais les éleveurs ne trouvent pas preneur du lait cru au niveau des laiteries...
Cela arrive durant la période de grande lactation, où certaine laiteries arrivent à saturation. Néanmoins, le ministère de l'Agriculture et l'ONIL exigent, depuis plus d'une année, aux laiteries de mettre tous les moyens pour réceptionner chaque litre de lait. En cas de refus, la laiterie se verrait sanctionnée. Nous avons même autorisé les transferts, à titre exceptionnel, pour éviter justement la non-réception du lait collecté et les laiteries peuvent maintenant produire 3 sortes de lait en sachet à partir du lait cru. Nous avons reçu des instructions pour ne tolérer la perte d'aucun litre de lait cru collecté.
- N'y a-t-il pas un quelconque changement dans le système des subventions mis en place pour la filière ?
L'Etat met beaucoup d'argent dans la filière. Les éleveurs qui sont primés pour leur production disent que cela ne couvre pas tous leurs frais. Mais il faut savoir que ceux qui ont une bonne conduite d'élevage sont satisfaits. Notre rôle est justement de développer les connaissances des éleveurs pour arriver à une bonne maîtrise de l'élevage, à de plus grands rendements de la production et, partant, à diminuer les coûts.
Donc, c'est une guerre sur la maîtrise des coûts qu'on doit mener, beaucoup plus qu'autre chose. L'objectif des pouvoirs publics est bien entendu d'arriver, à terme, à ne plus avoir besoin de recourir aux subventions lorsque la production deviendra plus importante et plus rentable pour les éleveurs.
- En attendant, on continue toujours à importer du lait en grande quantité...
Si la production ne suit pas la courbe de consommation, on est obligés de combler le manque par des importations. Et c'est l'irrigation assurée aux pâturages qui va permettre d'augmenter la production laitière en Algérie. Nos importations sont faites en fonction des besoins avec des stocks de sécurité permanents. Mais nous évitons de recourir à l'importation en période de grande lactation, étant donné qu'une grande partie du lait cru collecté rentre dans la production du lait en sachet à 25 DA.
- Et qu'en est-il des tensions observées toujours sur le lait dans certains quartiers ?
C'est un problème beaucoup plus de distribution. Aujourd'hui, toutes les laiteries privées et publiques ont les quantités suffisantes pour produire suffisamment de lait et couvrir l'ensemble des besoins de toutes les régions du pays jusqu'après le mois de Ramdhan. Lorsque nous constatons une quelconque tension, nous nous déplaçons sur le terrain pour faire nos enquêtes. Et nous avons tous les moyens de contrôler ces laiteries et de sévir s'il le faut.


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